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on - Mon at 4:35 PM -
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				A quelques mois de la prochain Cop au Brésil, les experts et les autorités publiques essaient de trouver la bonne formule pour impacter les négociations vertes dans la lutte contre les changements climatiques.
Par Justin GOMIS – «Innover localement, partager des solutions, bâtir ensemble la résilience en santé.» C’est le thème choisi pour la 2e édition du Campus des solutions locales. En tout cas, il y a de quoi entreprendre une lutte contre les effets des changements climatiques. Car les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé suscitent beaucoup d’inquiétudes. «L’Oms estime qu’entre 2030 et 2050, les changements climatiques pourraient entraîner environ 250 000 décès supplémentaires par an, principalement dus à la malnutrition, au paludisme, aux maladies diarrhéiques et au stress thermique. De nombreux impacts sur la santé et les changements climatiques viennent modifier la transmission des maladies. A titre d’exemple, le paludisme tue encore près de 600 mille personnes par an, touchant les enfants de moins de 5 ans. Plus de 2 milliards de personnes souffrent d’insécurité alimentaire et n’ont pas accès à l’eau potable, les femmes et les enfants sont très gravement touchés par ces changements climatiques», a informé Audey Duval, présidente de Sanofi France. A l’en croire, «en 2024, 242 millions d’élèves dans 85 pays ont vu leur scolarité perturbée par des évènements climatiques extrêmes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes». D’après toujours Audrey Duval, «les pays en voie de développement reçoivent environ 91% des personnes touchées par ces évènements climatiques extrêmes. 91% de décès prématurés dus à la pollution de l’air surviennent dans ces pays à faibles revenus».
Selon le ministre de la Santé qui a présidé la cérémonie d’ouverture avec son collègue de l’Environnement, plus de 13 millions de décès par année dans le monde sont attribuables à des causes environnementales évitables. «En Afrique, les maladies vectorielles, comme le paludisme et la dengue, s’étendent à de nouvelles zones, les crises nutritionnelles aggravent et les évènements climatiques extrêmes provoquent des déplacements de population avec des conséquences sanitaires majeures. Au Sénégal, les vagues de chaleur, les inondations, la salinisation des sols ont des effets directs sur la santé maternelle-infantile et sur les maladies chroniques. Alors que les maladies transmissibles et non transmissibles cessent de monter en puissance, nos structures de santé font face en même temps aux menaces des évènements extrêmes, entraînant des risques sanitaires plus élevés pour nos communautés», a soutenu Ibrahima Sy.
D’après le ministre de l’Environnement, les changements climatiques, qui sont une crise systémique, affectent nos systèmes, nos ressources naturelles, nos économies, nos modes de vie et, surtout, la santé de nos populations. «Au Sénégal, nous en faisons l’expérience directe tous les jours, par les inondations récurrentes, la dégradation des sols et la salinisation des terres agricoles, les vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et plus récemment l’épidémie de la fièvre de la vallée du Rift», a dit Abdourahmane Diouf. Mais pour s’attaquer à ces changements climatiques qui entraînent ces maladies, la Fondation Sanofi a impliqué les communautés «à imaginer ensemble des solutions, des politiques capables de faire progresser l’action climatique et renforcer nos systèmes de santé locaux». C’est le sens de la 2e édition du Campus des solutions locales organisée hier par la Fondation Sanofi en collaboration avec Enda Santé.
L’objectif «est d’accompagner les populations pour trouver des solutions locales, les communautés sur le terrain, catalyser leurs  transformations» afin de lutter contre ces défis qui tournent autour de la malnutrition, des maladies infectieuses, du nombre de décès causé par le paludisme qui touche les enfants de moins de 5 ans. Et Sanofi n’y est pas allée de main morte. «3 millions de personnes ont été touchées par les actions et les projets, notamment sur le climat et la santé, soutenus par la Fondation. Plus de 2500 professionnels de santé ont été formés en 2024 face à une offre de service de santé essentiel. C’est aussi environ 1, 7 million de personnes qui a accès à une eau potable grâce à des installations sanitaires. Aujourd’hui, la Fondation Sanofi soutient tous les 60 projets répartis sur 26 pays», a informé la présidente, qui trouve que dans les pays à faibles revenus et moyens, certains sont bien plus vulnérables face à un changement climatique majeur. «Ils ont été touchés par ces impacts beaucoup plus que d’autres plus violemment et plus fréquemment», a-t-elle reconnu.
Pour Abdourahmane Diouf, la  réponse doit être globale face à ces défis. A son avis, «il n’y a pas d’adaptation climatique sans système de santé résilient, capable d’anticiper et de répondre aux nouveaux risques sanitaires. Il n’y a pas de santé durable sans écosystème sain, ni participation active des communautés vivant au contact direct de ces changements». D’ailleurs, son ministère s’y attèle déjà dans la lutte contre les effets des changements climatiques. «C’est dans cet état d’esprit que nous avons organisé, cette semaine, les premières Journées climat et environnement du Sénégal», a-t-il dit.
Abdourahmane Diouf reste persuadé que les solutions les plus durables viennent des communautés. Et c’est ce qui explique la présence de 26 pays venus de la sous-région qui ont présenté 60 projets en vue de  partager leurs expériences sur la lutte contre les enjeux climatiques. «Ces initiatives démontrent que la résilience climatique se construit d’abord à partir des communautés elles-mêmes. Ce sont les communautés qui sont les premières à ressentir les effets du dérèglement climatique. Et ce sont elles qui inventent les solutions les plus adaptées, les plus innovantes et les plus durables. C’est l’esprit de ce campus : écouter, apprendre, valoriser et amplifier des solutions locales», a-t-il dit.
C’est dans ce sens qu’il a invité la Fondation Sanofi à collaborer avec son département à la Cop qui aura lieu au Brésil, pour montrer leurs expériences dans la lutte contre les effets des changements climatiques. Les acteurs veulent ainsi être solidaires, actifs et engagés sur les sujets de climat.
justin@lequotidien.sn
L’article Environnement – Pour lutter contre les effets climatiques : Les acteurs comptent sur les forces locales est apparu en premier sur Lequotidien - Journal d'information Générale.
