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L’agression mortelle d’un policier à Imouzzer par un sexagénaire souffrant de troubles psychiatriques a remis en lumière l’absence de politiques publiques efficaces capables de protéger à la fois les malades et la société.
L’agression ayant coûté la vie à un agent de police à Imouzzer, jeudi dernier, a ravivé le débat autour de l’errance des personnes souffrant de troubles mentaux dans l’espace public. Les associations de défense des droits humains et plusieurs acteurs civils ont exprimé leur inquiétude face à cette réalité. Selon eux, l’absence de structures d’accueil spécialisées et la faiblesse des dispositifs de prévention favorisent l’exposition de personnes vulnérables à la rue et à la marginalisation. Ces lacunes entraînent également des risques pour la sécurité publique, comme en témoigne le drame d’Imouzzer.
La question de la santé mentale reste largement en retrait dans les priorités nationales. Malgré des promesses répétées de création de centres dédiés aux sans-abri souffrant de troubles psychiques, aucune avancée concrète n’est observée sur le terrain, ont-ils déploré lors de leurs discussions avec Hespress. Ils ont notamment dénoncé un manque de coordination entre les ministères concernés et un déficit de moyens humains et matériels.
De plus, les malades continuent de se retrouver livrés à eux-mêmes, errant dans les rues sans prise en charge ni suivi médical. Les associations ont en ce sens rappelé que chaque drame met en lumière non seulement la vulnérabilité des personnes malades, mais aussi les menaces potentielles pour la société. Bien que la majorité de ces individus ne présentent aucun danger, certains cas extrêmes soulignent le coût de l’inaction. Les forces de l’ordre, mais aussi les citoyens, se trouvent exposés à des situations imprévisibles et parfois tragiques.
Pour les acteurs de la société civile, il s’agit moins de criminaliser ces malades que de prévenir les situations à risque. Une politique publique ambitieuse permettrait d’assurer leur dignité tout en protégeant l’ensemble de la communauté.
Ces mêmes acteurs ont souligné que le Maroc s’apprête à accueillir des événements internationaux d’importance, censés refléter une image de modernité et de respect des droits. La présence visible de personnes atteintes de maladies mentales errant dans les rues, sans encadrement ni soins, projette une image inverse et alimente les critiques sur la faiblesse du système de santé publique.
Les associations ont estimé que la situation actuelle ne peut plus être traitée comme une succession d’incidents isolés. Elles ont considéré qu’il est urgent de lancer un chantier national d’envergure pour renforcer la santé mentale et l’insertion sociale.
Par ailleurs, les acteurs associatifs ont plaidé pour une approche multidimensionnelle qui intégrerait les aspects sanitaires, sociaux, juridiques et liés aux droits humains. Ils ont insisté sur le fait que la protection sociale ne peut pas se limiter à des slogans et doit se traduire par des mesures tangibles, comme la création d’établissements spécialisés, la formation de personnels qualifiés et l’instauration de dispositifs de suivi adaptés.
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