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Le ministère de l’Équipement et de l’Eau a récemment dévoilé les conclusions alarmantes du bilan climatique 2024, lors d’une conférence présidée par Nizar Baraka et organisée par la Direction Générale de la Météorologie. Ce rapport met en évidence l’intensification des dérèglements climatiques qui frappent le royaume.
L’année 2024 se distingue par des anomalies thermiques particulièrement marquées en automne et en hiver. Dix mois sur douze ont affiché des températures supérieures aux moyennes saisonnières, avec des pics exceptionnels en janvier (+4,08°C par rapport aux normales) et novembre (+3,2°C). Seuls juin et septembre ont échappé à cette tendance haussière.
Malgré un été moins torride qu’en 2023, les épisodes caniculaires n’ont pas épargné le territoire. Les thermomètres ont culminé à 47,7°C à Béni Mellal et 47,6°C à Marrakech le 23 juillet, témoignant de la persistance des extrêmes thermiques.
Côté précipitations, le constat est sans appel : le déficit pluviométrique national atteint 24,8%, prolongeant pour la sixième année consécutive une sécheresse d’une ampleur historique. L’année hydrologique 2023-2024 s’impose même comme la plus aride depuis les années 1960, avec un déficit de 46,6%.
Paradoxalement, certaines régions ont été touchées par des épisodes pluvieux intenses et localisés, notamment dans l’Atlas, le sud-est, l’Oriental et la zone de Tata en septembre. Ces précipitations diluviennes, loin de compenser la pénurie générale, ont provoqué des crues soudaines meurtrières et fait réapparaître temporairement le lac Iriki après cinquante ans d’assèchement.
Les répercussions économiques et sociales s’avèrent dramatiques. La production céréalière nationale s’effondre de 43% par rapport à la campagne précédente, tandis que l’enneigement déficitaire et la raréfaction des épisodes pluvieux compromettent dangereusement les réserves hydriques. Certaines régions font déjà face à des difficultés d’approvisionnement en eau potable.
Les cultures arboricoles et saisonnières ont néanmoins tiré parti des pluies tardives de février, illustrant la complexité de ces bouleversements climatiques caractérisés par une alternance entre sécheresses prolongées et précipitations extrêmes.
Face à cette escalade climatique, le rapport prône une mobilisation générale autour de l’adaptation. Les autorités appellent à moderniser les systèmes d’alerte précoce, optimiser la gestion des ressources hydriques et développer des pratiques agricoles résilientes.
Cette feuille de route privilégie une approche intégrée, associant planification anticipatrice et gestion rationnelle des risques, pour protéger les populations et secteurs les plus exposés aux aléas climatiques qui s’annoncent de plus en plus fréquents et intenses.
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