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Plusieurs centaines de bébés sont décédés en Angleterre ces quinze dernières années en raison de « problèmes systémiques ». Le ministre de la Santé britannique vient d’annoncer le lancement d’une enquête nationale sur les échecs des maternités publiques.
Le ministère britannique de la Santé a annoncé, lundi 23 juin, le lancement d’une « enquête nationale » de quelques mois sur le fonctionnement des maternités anglaises après plusieurs scandales qui ont révélé des défaillances dans de nombreux établissements.
L’objectif est « d’établir la vérité et les responsabilités pour les familles touchées et d’apporter des améliorations urgentes en matière de soin et de sécurité », a indiqué le ministère dans un communiqué, évoquant des « problèmes systémiques remontant à plus de quinze ans ». Cette enquête nationale, menée par des médecins, experts et parents, débutera cet été et donnera lieu à un rapport en décembre.
Dans un premier temps, l’enquête va se concentrer sur les dix maternités les plus inquiétantes pour tenter de donner des réponses aux familles : pourquoi leurs nouveau-nés sont-ils décédés ou ont-ils subi de lourdes blessures au moment de leur naissance ?
Comprendre, pour ensuite rectifier et établir les responsabilités. Rien que dans la ville de Leeds, au nord de l’Angleterre, 56 décès en cinq ans auraient pu être évités. Outre les décès, dans ces dix maternités et unités néonatales visées, des dizaines de bébés ont subi des lésions cérébrales pendant leur naissance, ou de lourdes fractures, précise notre correspondante à Londres, Emeline Vin.
Le ministre de la Santé a présenté lundi ses excuses aux familles. Le syndicat des gynécologues a qualifié l’enquête de « bienvenue », dans un contexte où « les femmes et les bébés ne reçoivent pas la sécurité des soins qu’ils et elles méritent ». La faute, en grande partie, à un système de santé sous-financé depuis des années, en manque de ressources et de personnel.
En 2022, un rapport de la Commission sur la qualité des soins (CQC) avait conclu que plus de la moitié des 139 maternités anglaises présentaient des niveaux de sécurité inadéquats ou nécessitant une amélioration. Ce rapport était présenté deux jours après la publication d’une enquête qui avait montré que 45 morts de bébés auraient pu être évitées en dix ans dans deux maternités du sud-est de l’Angleterre.
Quelques mois plus tôt, les dysfonctionnements dans plusieurs maternités de l’ouest de l’Angleterre étaient pointés du doigt pour expliquer le décès de plus de 200 bébés en 20 ans. Le refus obstiné des médecins d’effectuer des césariennes, et des soins inadéquats avaient été relevés. Plusieurs de ces rapports ont aussi mis en évidence des inégalités au détriment des femmes issues de minorités ethniques. Selon celui de 2022 de la CQC, les femmes noires ont quatre fois plus de risques de mourir pendant la grossesse ou l’accouchement que les femmes blanches. Pour les femmes asiatiques, ce risque est deux fois plus élevé.
Entre 2009 et 2022, le taux de femmes décédées au cours ou après leur accouchement en Angleterre a bondi de 27%. Ce chiffre est aujourd’hui au plus haut depuis vingt ans.
L’article Royaume-Uni: une enquête nationale sur les échecs des maternités après de nombreuses défaillances est apparu en premier sur Sud Quotidien.