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A l’instar des autres pays du monde, le Sénégal a célébré, ce samedi, la Fête de la musique. Pour la circonstance, le Musée des civilisations noires a choisi de parler de la musique reggae.
Par Justin GOMIS – A l’instar des autres pays du monde, le Sénégal a célébré, samedi 21 juin, la Fête de la musique. Pour la circonstance, le Musée des civilisations noires (Mcn) a choisi de parler de la musique reggae. Une occasion saisie par le panéliste Alassane Bèye pour revenir sur l’origine de cette musique qui a marqué l’histoire de l’humanité. D’après l’écrivain ayant produit un livre intitulé Le reggae : Chronique d’une musique magique, le reggae, qui est l’essence de la musique jamaïcaine, a une histoire. Et pour la comprendre, il faut remonter le temps. Il a commencé avec les fils de l’esclavage. Selon Alassane Bèye, cette musique a contribué à façonner la vie de l’homme de par sa philosophie. «Il nous fait voyager et nous façonne dans notre façon de vivre», a-t-il poursuivi. A l’en croire, les premiers colons de la Jamaïque ne sont pas les Britanniques, mais les Espagnols qui l’ont occupée de 1794 à 1894. Et ce n’est qu’après l’occupation britannique que commence, dans cette localité, la traite négrière. Il a cité de grands noms qui ont débuté cette musique pour exprimer ce qu’ils avaient dans le cœur. Mais, on ne peut pas parler de reggae sans mentionner le nom de Hailé Sélassié, 225e de la lignée de Salomon.
En fait, Hailé Sélassié était un grand roi, un empereur qui avait offert aux rastas un terrain de 500 mètres carrés en 1948. Il a été un panafricaniste chanté par tous les rastas comme le dieu noir. «La musique reggae aura plusieurs mutations. Elle va évoluer jusqu’à impacter le monde. L’Angleterre est le pays où le reggae a beaucoup impacté. Aux Etats-Unis, l’impact a été l’œuvre des Jamaïcains. En Afrique, le reggae a eu aussi son importance. Jimmy Cliff a fait des concerts en Afrique. En 1982, Burning Spear a beaucoup contribué à développer le reggae en Afrique», explique Alassane Bèye, qui compte plusieurs genres dans la musique reggae.
D’après Cheikh Amala Doucouré, le reggae a atteint son apogée en 1976. Cependant, «ce ne sont pas les rastas qui ont fait le succès du reggae, mais c’est l’aspect rastafari», a-t-il précisé. A l’en croire, le nom reggae est apparu en 1968. «C’est avec Toots Hibbert, avec la chanson Do the reggae», a-t-il indiqué. A son avis, les Africains n’ont pas su profiter du reggae. «On s’est libérés de l’esclavage mais on est encore attachés à ça. L’importance du reggae, c’est de donner à l’Africain sa liberté», a-t-il rappelé. Il en veut pour preuve l’absence de développement économique en Afrique, où les gens ne s’inspirent pas de la philosophie du reggae. «On dépense notre argent dans les fêtes religieuses. Nous sommes dans une société où les gens qui ne font rien sont les plus riches», a-t-il déploré. Il pense que la manière de changer ces réalités, c’est le reggae. «Il faut réveiller les gens sur ce qui est important dans la vie. Les Sénégalais jouent avec leur vie», a-t-il relevé, tout en soulignant que c’est la philosophie qui fait la différence. Depuis 2018, le reggae est déclaré patrimoine immatériel de l’Unesco. Pour les panélistes, le reggae est plus que de la musique. «C’est l’aspect rastafari, la présence de l’empereur dans le temps et l’espace qui a beaucoup inspiré les uns et les autres. C’est un glorieux passé historique. Pour les rastas, l’empereur est l’accomplissement de la prophétie. Le reggae a porté la conscience, le renouveau», a conclu Ras Makha Diop.
justin@lequotidien.sn
L’article Musique – Célébration du 21 juin : Le reggae, une philosophie qui libère est apparu en premier sur Lequotidien - Journal d'information Générale.