Le début des récoltes de cette prochaine campagne de commercialisation agricole commence à susciter pas mal d’espoirs et nourrit beaucoup d’ambitions du côté des producteurs sénégalais, notamment les personnes singulièrement investies dans la culture de l’arachide. Ces producteurs qui attendent impatiemment le montant du prix qui sera fixé cette année au kilogramme d’arachide réclament en effet l’ouverture du marché extérieur pour voir ce prix augmenter et faire éviter la mévente additionnée aux couacs de la précédente saison commerciale et qui était chiffrée à plusieurs milliers de tonnes. Par cette proposition, les professionnels de l’arachide veulent surtout inciter l’État du Sénégal à disqualifier les faveurs accordées à la Sonacos au cours de la précédente campagne et ouvrir le marché à tous les opérateurs. Compte tenu d’une production qui s’avère sur-estimable à toutes les niveaux de spéculation, les producteurs invitent les décideurs à trouver les fonds nécessaires pour acheter la production arachidière, surtout celle du maïs qui est massivement cultivé cette année dans la région. Pour les acteurs de la filière arachide, le prétexte de cette alerte est aussi d’inciter à la renaissance des petites et moyennes entreprises de décorticage et collecte de graines, les nombreux jeunes qui travaillaient dans ces entreprises, les camionneurs, convoyeurs et autres acteurs qui étaient tous empêchés de poursuivre leurs activités par la décision de l’État de suspendre les exportations. Toutefois, sur le terrain, la récolte des produits comme le mil et le maïs se poursuivent encore. Celle de l’arachide a débuté sur une bonne partie de la région. La récolte du riz pluvial et celle du sorgho, quant à elles, sont programmées pour les prochaines semaines. Lors d’une visite de terrain précédemment effectuée par une équipe du Cadre régional de concertation et coopération des ruraux (CRCR), en compagnie du préfet du département, sur un certain nombre de périmètres de la région de Kaolack, il s’est révélé que les différentes spéculations en exploitation dans la région de Kaolack ont déjà mûri et sont prêtes à la récolte. Malgré quelques cas d’inondations repérés au niveau de certaines localités, les récoltes prévues cette année ont montré un bon comportement à tous les niveaux spéculatifs et s’annoncent meilleures que celles de l’an passé. Et ceci grâce à une contribution pluviométrique bien répartie dans le temps et sur l’espace et la bonne mise en place d’intrants agricoles, surtout de la suffisance des semences attribuées aux différentes filières en exploitation dans la région de Kaolack.

               ABDOULAYE FALL 

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