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L’Association sénégalaise des laryngectomisés et mutilés de la voix, en partenariat avec le Service Orl du Centre hospitalier national universitaire de Fann, a organisé, ce samedi, la 2e édition de la journée de consultations médicales gratuites Orl, inscrite dans un élan de solidarité à l’endroit de tous ceux qui souffrent de la maladie du larynx. «C’est une démarche très noble parce que nous menons des activités de solidarité, d’entraide et surtout d’assistance», a fait savoir Issa Diop, le président de ladite association.
En fait, les personnes atteintes de cette maladie font face à de nombreux défis relatifs au coût du traitement, à l’acquisition du matériel qu’ils utilisent. Rien que la «lingophoné coûte 500 000 francs. Cet appareil, qui les aide à parler, n’est pas à la portée de tout le monde. Aussi, la chimiothérapie se pose comme un problème majeur. Elle coûte 150 000 francs par séance. Un montant extrêmement onéreux pour le commun des malades. «Nous, les personnes vulnérables, n’avons pas les moyens, parce que la plupart d’entre nous sont des vétérans», a soutenu le président de l’association.
L’association sollicite l’appui des autorités pour une meilleure prise en charge. «Nous leur demandons évidemment de nous fournir un plan technique. A partir de ce moment-là, les professeurs et les maîtres vont faire correctement leur travail», a dit Issa Diop. A l’en croire, beaucoup de malades meurent à cause du manque de moyens. «Il y a eu plusieurs morts. Ce qui fait que c’est difficile», a-t-il dit. Le président de l’association pense que c’est le ministre de la Santé qui devrait être leur premier partenaire. Abondant dans le même sens, Mamadou Sarr, vice-président de l’association, trouve que «c’est une honte d’entendre des autorités dire qu’elles méconnaissent cette maladie. C’est une maladie qui coûte très cher».
Selon le Dr Boubacar Dieng, agent au Service Orl, «c’est une maladie inconnue, mais très invalidante». «L’accès aux soins est difficile, le traitement aussi, avec l’éloignement des rendez-vous. On ne sait pas ce qui donne cette maladie. Nous ne connaissons que les facteurs de risques comme le tabac, l’alcool. C’est une maladie qui peut toucher tout le monde. Mais les plus exposés sont les fumeurs, les buveurs d’alcool et les personnes qui cuisinent avec du bois. L’Association sénégalaise des laryngectomisés et mutilés de la voix veut aider ses membres à mieux être pris en charge», dit-il. Aïssatou Diaw Kane, une ancienne patiente guérie après 5 ans de traitement, ne cesse d’apporter son aide aux malades. Elle a même produit un livre qui parle de cette maladie encore méconnue de beaucoup de Sénégalais.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn
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