Dans les pays du Sahel comme le Sénégal, la problématique du changement climatique se pose avec beaucoup plus d’acuité du fait notamment de l’amplification de la vulnérabilité face au climat sous l’effet de la dépendance de l’économie aux ressources naturelles. Dans ce contexte, le projet « mise en œuvre de priorités régionales et nationales d’adaptation en Afrique centrale et de l’Ouest (PACO) » intervient pour renforcer la capacité des pays d’Afrique Centrale et de l’Ouest, dont le Sénégal, à faire face aux effets du changement climatique. Il s’appuie sur le renforcement des compétences locales et la mise en œuvre de projets à petite échelle, qui répondent directement à des besoins spécifiques d’adaptation, en phase avec les stratégies nationales telles que les Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et les Plans Nationaux d’Adaptation (PNA). Selon Dr Christoph Messinger, représentant de la GIZ, face aux changements climatique, l’alaptation n’est pas une option mais une nécessité. « Il ne s’agit pas seulement de faire face aux impacts, mais de renforcer notre
résilience, de transformer nos modèles de développement, et de bâtir une société plus durable, plus équitable, plus résistante aux chocs climatiques » dit-il. Et de poursuivre : »Le projet PACO met l’accent sur les actions locales sur les solutions ancrées dans les territoires, construites avec les communautés, les autorités locales, les organisations de base, les femmes et les jeunes. Financé par le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de l’Action climatique/ de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire (BMUKN)/dans le cadre de « Initiative Internationale pour le Climat (K), l’objectif est d’améliorer les capacités d’adaptation au changement climatique au Bénin, en République du Congo, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. A l’en croire, le projet va œuvrer au bénéfice des ménages vulnérables, en particulier les femmes ainsi que les PME. « Dans cette perspective, cinq (05) petits projets d’adaptation seront mis en œuvre/ touchant environ 12, 500 personnes, dont au moins 50 % de femmes », fait-il savoir. Pour El Hadj Libass Ba, representant COMNACC, ce projet ambitionne d’être un levier de transformation pour une Afrique plus résiliente, sobre en carbone et économiquement inclusive. « Sa force réside dans sa congruence avec les stratégies nationales, notamment les Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et les Plans Nationaux d’Adaptation (PNA). Il s’agit non seulement d’aligner les interventions sur les priorités du Sénégal, mais aussi de renforcer les capacités des acteurs locaux, de soutenir les PME, les collectivités territoriales, et les ménages, et de stimuler des dynamiques sud-sud à travers des groupes thématiques régionaux », dit-il.
Le Colonel Papa Assane Ndiour, conseiller technique numéro 1 du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, le changement climatique constitue un défi majeur dans la mise en œuvre des stratégies de développement territorial surtout dans les Pays les Moins Avancés (PMA) comme le Sénégal, qui subissent de plein fouet ces effets dans des domaines clés de leur économie tels que le secteur primaire qui dépend fortement des aléas climatiques. « Ce projet offre l’opportunité de traduire nos engagements et nos priorités nationales et régionales en actions concrètes, durables et efficaces.
Cet atelier de planification opérationnelle est le moment idéal pour nous de nous concerter, de partager nos expériences et d’élaborer une feuille de route claire et ambitieuse » dit-il. Et de renchérir: « Il s’agit de faire le point sur l’état d’avance du projet et s’assurer que les activités du projet répondent de manière adéquate aux besoins spécifiques de nos communautés ». Il exhorte à mettre à profit cette journée de planification pour échanger sans réserve, identifier les synergies entre les différentes actions et pour bâtir un plan d’action réaliste et cohérent.