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Par un après-midi d’été comme tant d’autres, Ghita profitait des joies simples de l’enfance au bord de l’eau à Sidi Rahal. À quatre ans, elle découvrait peut-être pour la première fois la sensation du sable entre ses petits pieds, l’écume qui chatouille les chevilles. Mais en quelques secondes, ce moment de bonheur s’est transformé en cauchemar : un 4×4 traînant un jet-ski l’a percutée, brisant net cette journée de plage qui aurait dû rester gravée dans sa mémoire comme un souvenir heureux. A cet acte odieux, l’ONG Touche pas à mon enfant réagit fermement.
Aujourd’hui, l’histoire de Ghita fait écho dans tout le Maroc. Ses parents vivent un calvaire que nul ne devrait connaître, tandis que l’opinion publique s’interroge avec une colère grandissante : comment en sommes-nous arrivés là ? L’émotion collective qui a suivi l’accident témoigne d’une exaspération profonde. L’organisation « Touche pas à mon enfant » a traduit ce sentiment en mots simples mais percutants, qualifiant le drame de « révélateur d’un laxisme généralisé ». Car derrière ce qui pourrait passer pour un simple accident se cache une réalité plus sombre : celle d’un système qui ferme les yeux sur ses propres règles.
L’ONG pose les questions que beaucoup se posent en silence : comment accepter que nos plages, sanctuaires de détente familiale, deviennent des circuits pour véhicules motorisés ? Où sont passés ceux qui devraient faire respecter la loi 81.12 sur le littoral, ce texte pourtant clair qui interdit formellement cette pratique ?
Le père de Ghita, citoyen ordinaire projeté malgré lui sous les projecteurs médiatiques, porte aujourd’hui un double fardeau. D’abord celui de voir sa fille poser ces questions déchirantes qui hantent les parents : « Pourquoi moi ? Pourquoi je suis comme ça ? » Des mots d’enfant qui résonnent avec une cruauté particulière.
Ensuite, il doit faire face à la mesquinerie humaine : des opportunistes qui exploitent le malheur de sa famille en créant de fausses cagnottes, et plus grave encore, des menaces voilées sur le pouvoir de l’argent. « L’argent peut tout acheter », lui a-t-on insinué. Une phrase qui en dit long sur certaines mentalités et sur l’impunité ressentie par ceux qui pensent pouvoir échapper aux conséquences de leurs actes.
Les revendications de l’ONG ne relèvent pas de l’utopie : interdire réellement la circulation des véhicules sur les plages, créer des espaces dédiés aux sports nautiques, protéger les zones de baignade familiale. Des mesures de bon sens qui nécessitent surtout une volonté politique et des moyens de contrôle.
Alors que la petite fille entame sa convalescence, loin des caméras et des débats, elle incarne malgré elle l’urgence d’un réveil des consciences. Son histoire nous rappelle que la sécurité de nos enfants ne devrait jamais être sacrifiée sur l’autel de la complaisance ou de l’à-peu-près. La justice suit son cours, le conducteur est en détention.
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