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L’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) hausse à nouveau le ton : le transport de passagers à bord des triporteurs est formellement interdit au Maroc. « Ce moyen est exclusivement destiné au transport de marchandises et non de passagers », rappelle-t-elle avec insistance.
Pourtant, dans plusieurs régions du Royaume, des villes animées aux zones rurales les plus reculées, certains propriétaires détournent ces véhicules de leur vocation première pour concurrencer illégalement les taxis, bus et autres moyens de transport autorisés. Une pratique en totale contradiction avec la loi et qui met directement en péril la sécurité routière.
Ces dernières années, les triporteurs ont littéralement envahi les rues marocaines, s’imposant comme un acteur majeur du transport clandestin. Une évolution qui alimente la colère des professionnels du secteur et des acteurs de la sécurité routière, lesquels réclament depuis longtemps des mesures fermes : permis de conduire obligatoire pour les conducteurs, interdiction stricte de transporter des passagers, et application rigoureuse des dispositions du Code de la route.
Pour Ahmed Yafidi, président de l’Association pour le développement de la sécurité routière et du transport, il est temps d’agir. « La situation actuelle nécessite de revoir tous les éléments, subjectifs et objectifs, qui poussent des personnes non professionnelles à utiliser les triporteurs pour transporter des passagers », souligne-t-il.
Dans sa déclaration à Hespress, Yafidi tire la sonnette d’alarme. « Le Maroc enregistre des chiffres inquiétants en matière d’accidents de la route, certains étant mortels, d’autres provoquant des handicaps permanents », souligne-t-il avant de marteler : « Mettre fin à ce genre de pratiques constitue l’un des leviers pour garantir la sécurité routière au Maroc ».
Yafidi rappelle également : « Nous avons déjà proposé de rendre obligatoire la possession d’un permis de conduire pour piloter ces triporteurs, et aussi de limiter leur usage au transport de marchandises ou similaires ; autrement dit, éviter toute tentative de s’imposer sur le marché du transport urbain, qui est légalement réservé aux taxis et aux bus (…) ».
S’il reconnaît que le transport de passagers par triporteurs relève théoriquement du « transport clandestin », il constate qu’il est aujourd’hui exercé « à ciel ouvert », sous les yeux de tous, y compris des éléments de la Gendarmerie royale et de la police.
Azzedine Charaf, président de l’Observatoire national de la sécurité routière et des premiers secours, partage la même inquiétude. Il appelle à « une fermeté des autorités compétentes face à la tolérance actuelle concernant la transformation des triporteurs destinés au transport de marchandises en véhicules transportant des passagers ».
Pour lui, la solution passe par des mesures concrètes : « Nous avons besoin de décisions courageuses de la part des directions régionales de la sécurité routière à ce sujet. L’Observatoire a déjà demandé à rendre obligatoire la possession d’un permis de conduire pour piloter ces engins ».
Et de constater : « Les triporteurs se sont détournés de l’usage pour lequel ils avaient été conçus ; ils se livrent désormais, pour une certaine part, au transport régulier de passagers, sans disposer des conditions de base garantissant la sécurité routière ».
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