En l’espace de quinze ans, le Maroc a accompli une transformation remarquable. Ce qui était autrefois un pays de transit commercial est devenu désormais le premier constructeur automobile d’Afrique, attirant l’attention de la presse internationale. Le journal italien La Verità a récemment consacré un article élogieux à cette ascension fulgurante, témoignant de la reconnaissance croissante du modèle marocain sur la scène mondiale.

Cette métamorphose n’est pas le fruit du hasard. Elle découle d’une stratégie pensée et portée par le Roi Mohammed VI, qui a fait le pari audacieux de transformer le Royaume en puissance industrielle. « Le Maroc a réussi là où d’autres ont échoué : créer un environnement stable et attractif pour les investisseurs internationaux », souligne le quotidien italien.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les investissements massifs consentis dans les zones franches, la modernisation des infrastructures et la formation professionnelle ont créé un écosystème industriel compétitif. Aujourd’hui, plus de 200 entreprises du secteur automobile ont choisi le Maroc comme base de production.

Sur le terrain, cette révolution industrielle prend forme dans les villes de Tanger et Kénitra. Ces deux pôles concentrent désormais les usines des géants mondiaux Renault et Stellantis, entourées d’un réseau dense de sous-traitants marocains et étrangers.

L’usine Renault de Tanger, inaugurée en 2012, produit aujourd’hui plus de 400.000 véhicules par an. Celle de Stellantis à Kénitra, plus récente, monte en puissance avec une capacité de 200.000 unités annuelles. Ces sites emploient directement des dizaines de milliers de Marocains et génèrent un effet d’entraînement considérable sur l’économie locale.

Le secret de cette réussite ? La proximité avec l’Europe via le port Tanger Med, véritable porte d’entrée vers le marché européen. Ce géant portuaire, l’un des plus importants de Méditerranée, permet d’acheminer les véhicules « made in Morocco » vers leurs marchés de destination en moins de 48 heures.

Anticipant les mutations du secteur automobile, le Royaume mise désormais sur la mobilité durable. Des projets de gigafactories pour la production de batteries lithium-ion et de composants électriques sont en cours de développement.

L’objectif est ambitieux : d’ici 2030, 60 % des véhicules exportés par le Maroc devront être exempts d’émissions. Cette transition s’appuie sur les atouts naturels du pays, notamment ses réserves importantes de cobalt et de phosphates, essentiels à la fabrication des batteries.

« Le Maroc ne subit pas la transition énergétique, il la devance », observe La Verità. Cette vision prospective positionne le Royaume comme un acteur clé de la mobilité de demain, non seulement en Afrique mais aussi en Europe.

Le succès marocain repose sur plusieurs piliers : stabilité politique, ouverture économique, investissements structurants et formation des ressources humaines. Cette approche globale a permis de créer un cercle vertueux où les investissements étrangers stimulent l’industrie locale, qui à son tour attire de nouveaux partenaires.

Désormais, l’industrie automobile représente près de 25 % des exportations marocaines et emploie plus de 220.000 personnes directement et indirectement. Un secteur qui continue de croître et d’attirer de nouveaux acteurs, confirmant la pertinence du modèle développé par le Royaume.

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