Le Maroc voit émerger une scène culturelle audacieuse et structurée, qui mêle héritage ancestral et innovation numérique, a affirmé le ministère français de la Culture dans un article mettant en lumière cette dynamique prometteuse, soutenue par des accords bilatéraux et des projets ancrés dans les territoires.

« C’est un pays avec une scène culturelle en plein développement ». C’est par ces mots que le ministère français de la Culture a entamé un article publié mardi sur son site officiel, intitulé « Le Maroc, un vivier artistique en plein essor ».

Il a affirmé que le Maroc voit son secteur des Industries culturelles et créatives (ICC) se structurer progressivement, porté par une dynamique croissante dans des domaines aussi variés que le cinéma, la musique, l’édition, la mode ou encore le design. A cela s’ajoutent des initiatives de formation et des projets d’ingénierie culturelle visant à professionnaliser davantage l’écosystème. Le numérique, quant à lui, occupe une place de plus en plus centrale, avec l’essor de studios locaux et de plateformes digitales, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités, notamment dans les technologies immersives et l’industrie du jeu vidéo.

L’article revient notamment sur la récente visite au Maroc de la ministre française de la Culture, Rachida Dati, en février dernier. Une rencontre marquée par la signature de neuf accords entre opérateurs culturels français et marocains. Plusieurs de ces partenariats concernent les ICC, en particulier l’audiovisuel et le cinéma, secteurs stratégiques dans la coopération culturelle entre les deux pays. Cette collaboration s’inscrit dans une tradition déjà bien établie, portée par la vitalité des coproductions franco-marocaines et les relations étroites entre le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et le Centre cinématographique marocain (CCM).

Il a également mis en lumière plusieurs initiatives marocaines innovantes dans le domaine des industries culturelles et créatives. A titre d’exemple, à Fès, un jeune cabinet d’architecture s’inspire des techniques ancestrales pour bâtir des projets durables, alliant tradition et innovation, tandis qu’une coopérative développe un modèle économique équitable en connectant directement les artisans, majoritairement des femmes rurales, aux acheteurs via une plateforme gérée par les créateurs eux-mêmes, tout en investissant dans une production locale et durable de la laine.

Dans le domaine de l’audiovisuel, l’article a cité un studio de podcast installé à Casablanca donnant la parole à des communautés peu représentées à travers des contenus engagés et un festival dédié à la création sonore. Autre exemple, une fondation, lancée par des professionnelles du cinéma, soutient les femmes productrices et réalisatrices à travers un programme complet de formation et d’accompagnement, dans le but de rééquilibrer la place des femmes dans le secteur.

L’animation connaît aussi un essor avec la création de la première école dédiée à cette filière, qui forme gratuitement des jeunes talents rapidement intégrés sur le marché. Une œuvre produite dans ce cadre a même été présentée à Cannes, a indiqué le ministère de Rachida Dati.

D’une autre part, la même source a évoqué Casablanca, désormais ville créative de l’Unesco dans les arts numériques, qui a aussi accueilli une exposition pionnière mêlant art et intelligence artificielle, portée par un acteur local du secteur artistique.

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