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L’ouverture du premier bureau de Tesla en Afrique, implanté à Casablanca, redessine les lignes de la concurrence sur le marché africain des véhicules électriques. Ce choix stratégique renforce le positionnement du Maroc comme hub régional et accentue la rivalité avec les constructeurs chinois déjà actifs sur le continent.
L’entrée de Tesla sur le continent africain se confirme. Après plusieurs années de préparation discrète, le constructeur américain de véhicules électriques a officiellement ouvert un bureau à Casablanca. Ce choix stratégique confirme le rôle de plus en plus central du Maroc dans la dynamique industrielle verte du continent. Grâce à sa stabilité, à la densité de ses accords commerciaux, notamment avec les États-Unis, et à l’essor de ses chaînes de valeur dans les batteries et l’automobile, le Royaume apparaît comme la base idéale pour un déploiement africain.
Tesla choisit Casablanca comme tête de pont africaine
En établissant une base à Casablanca, Tesla pose les fondations d’une présence africaine pensée sur le long terme. Déjà implanté sur tous les autres continents, le groupe américain franchit un cap important en misant sur le Maroc pour piloter sa future offensive en Afrique. Selon chinaglobalsouth.com, cette décision s’appuie sur plusieurs années de préparatifs discrets : dès 2021, des superchargeurs hybrides Tesla avaient été installés dans les villes de Casablanca et Tanger, avant d’être progressivement déployés à Rabat, Fès, Marrakech et Agadir.
En s’appuyant sur les infrastructures marocaines et sur le réseau d’accords de libre-échange dont bénéficie le Royaume – plus de 50 pays concernés, dont les États-Unis et plusieurs marchés africains –, Tesla ouvre la voie à un futur déploiement commercial large, à la fois en Afrique de l’Ouest, du Nord et en Europe méridionale. Ce choix reflète aussi la montée en puissance du Maroc en tant que plateforme de production et d’exportation de technologies automobiles, notamment grâce aux investissements récents dans les batteries et la mobilité électrique.
Un marché en effervescence dominé par les marques chinoises
L’arrivée de Tesla intervient dans un contexte de consolidation rapide du marché africain des véhicules électriques, dominé pour l’instant par les acteurs chinois. En Éthiopie, le constructeur Guangzhou Automobile Group (GAC Group) a récemment présenté ses modèles AION Y et ES9 à Addis-Abeba, marquant son entrée sur le marché est-africain. Son président, Wei Haigang, a précisé que l’entreprise entend développer un réseau d’infrastructures de recharge et démarrer l’assemblage local de véhicules, en partenariat avec le groupe chinois Huajian.
À Nairobi, la société kényane MojaEV franchira également un palier en août 2025 en lançant une unité d’assemblage à Mombasa. Jusque-là importatrice de véhicules chinois, elle prévoit de produire localement non seulement des véhicules, mais aussi des composants de batteries et des modules solaires. Ce développement intervient alors que Hozon, la maison-mère de la marque Neta, est entrée en procédure de redressement en Chine, ce qui incite plusieurs distributeurs africains à diversifier leurs partenariats technologiques.
Le Maroc, locomotive africaine aux côtés de l’Égypte
D’après le rapport Global EV Outlook 2025 publié par l’Agence internationale de l’énergie, le Maroc et l’Égypte concentrent à eux deux l’essentiel des ventes de véhicules électriques sur le continent. En 2024, les ventes y ont dépassé les 2 000 unités dans chaque pays, représentant une part encore modeste mais croissante du marché (juste en dessous des 2 %). Ce dynamisme est alimenté par les efforts des constructeurs à implanter des lignes de production adaptées à l’export vers l’Union européenne, mais aussi par une volonté de montée en gamme des infrastructures nationales.
Au Ghana, l’Université Kwame Nkrumah des sciences et technologies a récemment organisé un forum sur la fabrication intelligente de véhicules électriques en partenariat avec l’Université chinoise des technologies automobiles du Hubei. Cet événement illustre l’émergence de nouvelles coopérations universitaires et industrielles autour de l’électromobilité en Afrique.
Toutefois, comme le rappelle chinaglobalsouth.com, la généralisation des véhicules électriques à l’échelle du continent reste entravée par des obstacles majeurs. Le coût d’acquisition, souvent prohibitif pour les classes moyennes africaines, et l’insuffisance des infrastructures de recharge limitent encore la diffusion massive des véhicules à batterie. Pour nombre de ménages, l’achat d’un véhicule thermique d’occasion reste encore hors de portée, rendant les ambitions d’électrification précoces dans bien des contextes.
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