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Alors que le secrétaire d’Etat chargé de l’Habitat, Adib Benbrahim, avait considéré les autorités locales de la ville de Fès comme responsables de l’incident tragique ayant coûté la vie à 10 personnes et engendré plusieurs blessés, la section régionale de Fès du Parti de la Justice et du Développement (PJD) voit en ces déclarations une tentative d’échapper à ses responsabilités.
Benbrahim a déclaré, lundi lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, que la responsabilité de l’effondrement de l’immeuble résidentiel à Fès est attribuable au manquement des autorités locales à assurer le suivi de la décision d’évacuation émise en 2018.
« En 2018, une décision d’évacuation a été formellement prononcée concernant certains bâtiments à Fès. Cependant, cette mesure n’a pas été mise en œuvre à ce jour. Il convient de souligner que la responsabilité de la gestion de ce dossier incombe au président de l’arrondissement, qui aurait dû assurer un suivi rigoureux et agir en conséquence pour procéder à l’évacuation des occupants. Au lieu de cela, ces mesures n’ont pas été concrétisées, ce qui a malheureusement conduit à la tragédie survenue récemment », a-t-il indiqué, insistant sur le fait que la responsabilité revient à la fois au président de l’arrondissement et au maire de Fès en fonction à l’époque.
Cependant, le PJD n’est pas de cet avis. Dans un communiqué récent, il a considéré ces déclarations comme une « tentative infructueuse de fuir ses responsabilités (…) Ce passage illustre, d’une part, la faiblesse manifeste du secrétaire d’Etat chargé de l’Habitat, Adib Benbrahim, dans sa compréhension et son application des dispositions légales encadrant les responsabilités des autorités locales et des institutions nationales dans la gestion des bâtiments menaçant ruine« .
Pour le parti, Benbrahim, en ignorant ou en minimisant le cadre juridique prévu, notamment la loi organique n°113.14 relative aux collectivités territoriales ainsi que la loi n°94.12 relative aux bâtiments menaçant ruine, ne remplit pas convenablement ses missions.
Dans cette optique, « il est essentiel, dans un souci de dignité et de respect envers les familles des victimes, d’apporter quelques précisions visant à éclairer l’opinion publique et à assurer la transparence du processus. Nous condamnons fermement la légèreté et le manque de responsabilité dont a fait preuve le secrétaire d’Etat en évoquant cette tragédie. Son attitude, dénuée de respect envers la mémoire des victimes et envers la conscience collective, consiste en un déni de responsabilité, alors que ses fonctions impliquent une gestion sérieuse et rigoureuse« , a poursuivi la même source.
Le PJD a également exprimé sa profond déception face à l’expression « c’est Fès » prononcée par le secrétaire d’Etat, une formule « dévalorisante » à l’encontre de la capitale historique et spirituelle du Royaume, portant atteinte à l’image de cette ville prestigieuse, tant au niveau national qu’international.
Par ailleurs, le parti a reproché à Benbrahim et à la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, leur refus de renouveler l’accord de financement destiné à soutenir les victimes, contrastant avec la démarche proactive adoptée antérieurement.
Pour conclure, il a rappelé que la mise en œuvre des procédures légales incombe au président de la commune, mais que la surveillance et le recours à la force publique relèvent de compétences distinctes, nécessitant une étude approfondie de la loi n°94.12, du décret n°2.17.586, ainsi que des responsabilités de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la commission régionale, afin d’assurer une gestion cohérente et légale des bâtiments menaçant ruine.
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