Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
on - 10 hours ago -
Filed in - Society -
-
52 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Malgré un chômage local élevé à Kragujevac, en Serbie, l’usine automobile Fiat prépare le recrutement de 800 travailleurs venus du Maroc et du Népal. Cette décision fait suite au refus des ouvriers locaux d’occuper des postes jugés insuffisamment rémunérés et illustre la mobilité internationale de la main-d’œuvre qualifiée.
L’usine automobile Fiat de Kragujevac, au centre de la Serbie, se prépare à recruter 800 travailleurs originaires du Maroc et du Népal, malgré un taux de chômage local qui atteint 9 000 personnes. Cette décision fait suite au refus de nombreux ouvriers locaux d’occuper les postes proposés, dont le salaire avoisine les 70 000 dinars serbes par mois (moins de 600 euros), jugé insuffisant pour couvrir les frais de subsistance.
Le chef du syndicat indépendant de l’usine Zastava (filiale de Fiat), Jougoslav Ristić, a expliqué à l’agence Beta que « l’entreprise a eu recours à cette mesure après le refus de certains travailleurs locaux. Les ouvriers venant du Maroc et du Népal vivent dans des pays à faible revenu, ce qui les rend plus enclins à accepter ces salaires ».
Il a précisé que « dans des pays comme le Népal, où plus de la moitié de la population vit avec moins de 1,25 dollar par jour, ou le Maroc, dont le PIB est trois fois inférieur à celui de la Serbie, ces salaires sont attractifs ».
Pour sa part, le conseiller économique de la ville, Radomir Erić, a indiqué que le recrutement de main-d’œuvre étrangère se poursuit malgré le nombre élevé de chômeurs locaux. Selon lui, « le salaire moyen en Serbie est d’environ 108 000 dinars (887 euros), alors qu’il est nettement inférieur à Kragujevac. Dans l’usine Fiat, un ouvrier peut atteindre 90 000 dinars s’il travaille tous les samedis, ce qui dépasse les 40 heures hebdomadaires ».
Erić a ajouté que « les responsables politiques ont longtemps affirmé que le nombre de Serbes partant travailler à l’étranger devrait être équivalent à celui des étrangers venant travailler ici. Ce processus a déjà commencé. La politique des multinationales, soutenue par notre gouvernement, vise à maintenir le coût de la main-d’œuvre en Serbie inférieur à celui d’autres destinations ».
Dans le même ordre d’idées, Goran Milić, président du Conseil régional des travailleurs métallurgistes de la Serbie centrale, a estimé que « les ouvriers locaux employés à Fiat s’absentent plusieurs jours et quittent souvent leur poste en raison des faibles salaires ». Il a souligné que « les travailleurs locaux n’hésitent pas à travailler à l’étranger pour huit euros de l’heure, alors qu’en Serbie, le même poste ne rapporte qu’un ou deux euros de l’heure ».
Le problème de la pénurie de main-d’œuvre ne touche pas uniquement les usines automobiles, mais également de nombreuses entreprises implantées en Serbie, qui recourent souvent à des travailleurs étrangers venus d’Asie, notamment des Philippines, pour combler le manque de personnel et assurer la continuité de la production. Cette situation se produit alors que la majorité des jeunes Serbes préfèrent émigrer vers l’Europe occidentale pour des salaires plus élevés.
Commentant ces informations pour Hespress, l’expert économique Abdelkhalek Touhami a indiqué que « le coût de la main-d’œuvre marocaine qualifiée dans le secteur automobile reste relativement bas par rapport à d’autres pays, ce qui en fait une option attrayante pour les usines et filiales de multinationales implantées en Serbie ».
Touhami a ajouté que « le Maroc dispose d’un vaste réseau d’instituts spécialisés dans la formation aux métiers de l’industrie automobile, ainsi que d’usines dédiées à la fabrication de pièces de véhicules dans plusieurs villes, formant chaque année des milliers de jeunes qualifiés capables de répondre aux besoins des entreprises internationales ».
Il a conclu que « cette orientation des usines automobiles, qu’elles soient en Serbie ou ailleurs, reflète une stratégie industrielle intelligente qui conjugue maîtrise des coûts et garantie de la qualité de production ».
The post Une usine automobile en Serbie mise sur la main-d’œuvre marocaine appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
At our community we believe in the power of connections. Our platform is more than just a social networking site; it's a vibrant community where individuals from diverse backgrounds come together to share, connect, and thrive.
We are dedicated to fostering creativity, building strong communities, and raising awareness on a global scale.