En révélant les résultats initiaux de sa campagne de forage au site de Lalla Aziza, Royal Road Minerals franchit une étape clé vers la prise de contrôle de ce projet souterrain de cuivre situé dans le Haut Atlas occidental. Les données recueillies valident l’existence de teneurs économiquement intéressantes et confortent l’option d’un développement minier à ciel ouvert.
Basée à Jersey, dans les îles Anglo-Normandes, Royal Road Minerals vient d’annoncer les résultats de sa première campagne de forage exploratoire sur le site cuprifère de Lalla Aziza, à 90 kilomètres au sud-ouest de Marrakech. Ce projet, encore opéré par la société marocaine Carbomine SARL, fait l’objet d’un accord d’option conclu en décembre 2024, par lequel Royal Road peut acquérir 100 % de la licence d’exploitation.
Le site est situé le long d’une large zone de cisaillement à pendage sud-est qui traverse en diagonale la zone sous licence sur près de 4 kilomètres. Le cuivre y est extrait sous forme de chalcopyrite, logée dans des veines de dolomite et des brèches hydrothermales, concentrées notamment dans les charnières de plis liées aux failles. Bien que les structures minéralisées puissent dépasser 20 mètres d’épaisseur, l’extraction souterraine actuelle se limite à des zones à plus forte teneur, avec un minerai trié à la main affichant plus de 3 % de cuivre.
Des résultats encourageants sur plusieurs fronts
Royal Road a mené une campagne de 15 forages en circulation inverse, totalisant 1.000 mètres. Il s’agit des tout premiers forages réalisés sur ce site. L’objectif était double : évaluer les teneurs en cuivre sur l’ensemble de la zone minéralisée et tester la continuité latérale et en profondeur du gisement. Plusieurs résultats significatifs ont été relevés, avec notamment 19 mètres à 1,1 % de cuivre dans le trou RC25LA002 et 31 mètres à 0,7 % de cuivre dès la surface dans RC25LA007. Les données confirment la présence continue de teneurs intéressantes au sein de la zone de cisaillement et suggèrent une prolongation de la minéralisation vers le nord-est.
Ces premiers forages confortent la possibilité d’un développement à ciel ouvert sur Lalla Aziza, sous réserve d’une meilleure définition des ressources exploitables en périphérie immédiate de la zone étudiée. Royal Road prévoit de poursuivre les travaux par des levés géophysiques et un programme de cartographie détaillée, afin d’identifier de nouvelles cibles en profondeur. Le potentiel aurifère du mur de faille sera également mieux examiné.
Une montée en puissance progressive sur la base d’un accord structuré
Fort de ces résultats, Royal Road a notifié à Carbomine son intention de faire jouer l’option d’acquisition totale de la licence minière. L’accord prévoit une série de paiements échelonnés, dont un versement de 1,5 million de dollars après validation par les autorités marocaines du transfert effectif de la licence. Des paiements annuels, puis une redevance de 2,5 % sur la production commerciale, sont également prévus.
Pour le PDG de Royal Road, Tim Coughlin, ces résultats confirment non seulement l’intérêt du site, mais aussi la pertinence du choix du Maroc. « Le pays offre un environnement géologique prometteur et un cadre institutionnel favorable, à un moment où la demande mondiale pour le cuivre sécurisé et durable ne cesse de croître », a-t-il souligné.
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