La capitale marocaine a accueilli, ce week-end, un événement d’envergure pour l’avenir du football mondial : le premier Forum de concertation entre la FIFA et les joueurs professionnels, organisé en marge de la finale de la Coupe du monde féminine U17 remportée par la Corée du Nord.
Ce rendez-vous inédit, qui a réuni des représentants de 30 syndicats de joueurs issus des cinq continents, marque une nouvelle étape dans la politique sociale du football mondial. La FIFA y a annoncé la création d’une plateforme permanente dédiée à la défense des droits et au bien-être des footballeurs professionnels.
Présidée par Gianni Infantino, aux côtés du secrétaire général Mattias Grafström, la rencontre a rassemblé d’anciennes légendes du ballon rond, dont George Weah, ainsi que plusieurs championnes du monde.
L’objectif : améliorer les conditions de travail des joueurs, instaurer un dialogue direct et régulier entre la FIFA et leurs représentants, et établir un cadre global de protection sociale et juridique.
« La FIFA s’engage à renforcer le bien-être des joueurs et à améliorer leur environnement de travail à travers des actions concrètes », a déclaré Gianni Infantino, avant d’annoncer un nouveau Fonds de soutien aux joueurs doté de 20 millions de dollars pour la période 2026–2029, destiné à venir en aide à ceux qui n’ont pas perçu leurs salaires en raison de difficultés financières rencontrées par leurs clubs.
Le Forum a également adopté plusieurs mesures prioritaires centrées sur la récupération et la charge physique :Un minimum de 72 heures de repos entre deux matches officiels, 21 jours consécutifs de repos entre deux saisons, un jour de congé obligatoire par semaine, et une prise en compte systématique des voyages longs et des conditions climatiques extrêmes dans le calendrier international.
Ces recommandations visent à instaurer un équilibre durable entre performance, santé et vie personnelle des joueurs, un sujet devenu central dans le football moderne.
La FIFA a également confirmé l’intégration de représentants des syndicats de joueurs dans plusieurs de ses commissions décisionnelles, afin de garantir la prise en compte de leurs intérêts dans l’élaboration des politiques sportives et réglementaires.
Par ailleurs, une cellule conjointe FIFA–syndicats verra le jour pour examiner les questions juridiques sensibles, notamment les transferts, les contrats, les litiges et les standards minimums pour les joueurs professionnels.
Le choix de Rabat pour accueillir ce premier Forum n’est pas anodin. Le Maroc s’affirme de plus en plus comme un pôle de gouvernance sportive internationale, renforçant son rôle dans la réforme et la modernisation du football mondial.
Le forum s’est conclu sur un engagement clair : maintenir ce dialogue institutionnel dans la durée et faire du Maroc un point d’ancrage des futures concertations entre la FIFA et les acteurs du jeu.
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