Dans un contexte encore marqué par l’incertitude économique, les ménages marocains ont continué à faire preuve de prudence. En 2024, leurs économies ont augmenté, montrant une volonté de sécuriser l’avenir et de faire face aux imprévus.
En 2024, les ménages marocains ont continué à mettre de l’argent de côté, dans un souci de précaution et de gestion prudente de leurs ressources. Selon la douzième édition du rapport sur la stabilité financière, leurs économies ont atteint 1.751 milliards de dirhams, en hausse de 5,4 % par rapport à l’année précédente. Cette évolution ne reflète pas forcément une amélioration de leur situation financière, mais plutôt une volonté de se protéger face aux incertitudes économiques ou de se préparer à de futurs besoins.
Dans une conjoncture encore fragile, avec des prix parfois élevés et un pouvoir d’achat sous pression, cette hausse des économies peut s’expliquer par plusieurs facteurs. D’abord, certaines familles ont connu une relative stabilité dans leurs revenus. Ensuite, beaucoup de Marocains ont réduit leurs dépenses ou évité les achats superflus. Enfin, les transferts d’argent en provenance des Marocains résidant à l’étranger ont aussi soutenu de nombreux foyers.
Une grande partie de cet argent reste conservée dans les comptes bancaires. Les dépôts à vue, qui permettent de retirer de l’argent à tout moment, représentent près de 892 milliards de dirhams, soit une hausse de 5,9 % sur un an. Les dépôts à terme, qui sont bloqués pour une période donnée, atteignent 259 milliards de dirhams, en hausse de 2,6 %. Ces chiffres montrent que les Marocains préfèrent garder leur argent disponible, probablement par précaution.
Par ailleurs, l’épargne-logement séduit toujours autant. Elle a progressé de 4,8 % pour atteindre 50,4 milliards de dirhams. Cela montre que beaucoup de ménages continuent à rêver d’un logement, qu’ils soient en train de le préparer, de le financer ou de l’imaginer pour plus tard.
En plus de cela, une partie des économies est placée sur des supports financiers comme les actions, les obligations ou les OPCVM (organismes de placement collectif). Même si cela concerne une minorité de personnes, ces placements ont connu une hausse de 3,3 %, pour atteindre 62 milliards de dirhams en 2024. Cela montre qu’une petite partie des Marocains commencent à diversifier leurs placements.
Il faut aussi noter que malgré cette hausse des économies, l’endettement des ménages reste présent. Leur dette financière a augmenté de 3,8 %, atteignant 427 milliards de dirhams. Néanmoins, le taux de défaut – c’est-à-dire la part des crédits non remboursés – reste contenu, autour de 10 %.
Au final, ces tendances montrent que les ménages marocains cherchent à se protéger. Ils épargnent plus, restent prudents dans leurs dépenses et gardent une partie de leurs fonds facilement accessibles. C’est une manière de faire face aux imprévus, de se préparer à des projets futurs ou simplement de sécuriser leur quotidien. En 2024, l’épargne est donc restée une priorité dans de nombreux foyers.
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