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La tournée européenne du Khalife de Bambilor, Thierno Amadou Ba, s’est achevée à l’Académie diplomatique de Vienne, en Autriche, par une conférence magistrale sur le thème : “La diplomatie religieuse : un pont entre les peuples et les consciences”.
Devant un auditoire composé de diplomates, d’universitaires et d’étudiants, le guide spirituel sénégalais a lancé un appel vibrant à une foi “ouverte, qui écoute, qui accueille et qui relie”.
Un message de gratitude et de respect mutuel
Dès l’entame de son allocution, le Khalife a tenu à saluer le rôle décisif joué par Mme Ursula Fahringer, ambassadrice de l’Autriche au Sénégal, dans la préparation de cette rencontre, ainsi que celui de M. Martin Eichtinger, directeur de l’Académie diplomatique, pour son accueil et sa modération.
“Excellence, votre disponibilité, votre rigueur et votre attachement au dialogue entre les cultures et les religions ont été déterminants”, a déclaré Thierno Amadou Ba, soulignant que l’Autriche, par sa tradition de neutralité et d’écoute, demeure un carrefour privilégié de réflexion et de coopération entre les peuples.
Le Khalife a ensuite livré un message empreint d’humanisme et de spiritualité : “La foi ne doit pas diviser, mais unir. Je prends mon bâton de pèlerin pour porter le message de paix partout où le dialogue manque”.
Dans un monde marqué, selon lui, par l’incertitude, les fractures et la peur, Thierno Amadou Ba a plaidé pour une diplomatie religieuse capable de compléter la diplomatie d’État : “Jamais notre humanité n’a eu autant de moyens techniques à sa disposition, et pourtant elle semble plus vulnérable que jamais. Les conflits armés, les migrations forcées, la montée du racisme et l’intolérance religieuse traduisent une crise qui dépasse le politique : c’est une crise spirituelle”.
La diplomatie religieuse comme boussole morale
Face à cette situation, le Khalife estime que la paix mondiale ne saurait se construire sans une dimension morale et spirituelle : “Comment peut-on parler de paix sans évoquer l’éthique ? Comment bâtir des ponts durables sans faire appel à la conscience de l’être humain ?”.
Reconnu par le Vatican comme un “modèle de diplomatie spirituelle”, le guide de Bambilor a rappelé que le Sénégal incarne depuis longtemps une coexistence religieuse exemplaire, citant plusieurs épisodes historiques où la foi a servi de médiation.
“Le Prophète (PSL) établit un pacte à Médine avec les juifs et les chrétiens, garantissant leur liberté et leur sécurité. Le roi Négus d’Éthiopie, chrétien, offrit refuge aux premiers musulmans. Le traité de Hudaybiyya prouva que le dialogue peut être plus fort que la confrontation. Ces exemples montrent que la foi, lorsqu’elle est éclairée, devient une véritable école de diplomatie et de respect”, a-t-il rappelé.
Un plaidoyer pour une nouvelle gouvernance morale
La conférence s’est clôturée sur un échange empreint d’émotion entre le Khalife, Mme Binta Ndiaye, présidente du Réseau des Femmes Leaders autour de Thierno (REFLET), et M. Martin Eichtinger, directeur de l’Académie diplomatique.
Dans son mot de clôture, Thierno Amadou Ba a rendu hommage à tous ceux qui œuvrent pour le dialogue et la réconciliation, en particulier les femmes et les jeunes, “conscience vivante de nos sociétés”.
“Que cette rencontre à Vienne marque un tournant vers une nouvelle gouvernance morale de la paix mondiale, où la foi et la raison marchent ensemble, non pour dominer, mais pour servir l’humanité. Nous sommes une famille. Cette maison du dialogue, il nous revient de l’entretenir. La mission est lourde, mais ensemble, nous la réussirons”, a-t-il conclu sous les applaudissements.
Aly Saleh
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