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Champion de France et d’Europe en titre, le Paris Saint-Germain adore être premier de la classe. Leader du classement de Ligue 1, le club de la capitale était également celui du classement de la Ligue des Champions avant le coup d’envoi de la 4e journée de C1, après trois victoires en autant de rencontres. Mais ce soir, les Rouge et Bleu passaient un nouveau test XXL. Après le match à Barcelone (2-1), les Parisiens accueillaient cette fois le Bayern Munich, son dauphin en C1, lui aussi auteur d’un sans-faute. Un véritable rouleau compresseur se présentait au Parc des Princes, puisque les Bavarois restaient sur quinze victoires consécutives, toutes compétitions confondues. Pour ce rendez-vous, Vincent Kompany avait d’ailleurs sorti un onze de départ classique avec son armada offensive (Olise, Gnabry, Diaz et Kane). De son côté, Luis Enrique devait se passer d’Illia Zabarnyi (suspendu) et de Désiré Doué (blessé). Ce qui ne l’a pas empêché d’aligner un onze classique avec ses titulaires habituels et Ousmane Dembélé, un temps incertain. À noter toutefois que João Neves démarrait le match sur le banc, remplacé par Warren Zaïre-Emery. Dernier club à avoir fait chuter le Bayern (en quart de finale du Mondial des Clubs en juillet dernier, ndlr), le PSG allait-il rééditer sa performance ?
Sans surprise, les deux équipes ont affiché leur envie d’avoir le contrôle du cuir en réalisant de gros pressings d’entrée de jeu. Un petit jeu assurant le spectacle et une entame de match très ouverte. Cependant, la moindre erreur pouvait se payer cash. Et face à ces Munichois invincibles et cliniques en ce début de saison, les Parisiens l’ont appris à leurs dépens. Sur une passe en profondeur de Pacho, Mendes a raté son contrôle dans le cœur du jeu et a déclenché une série d’événements négatifs. Servi par Gnabry, Olise perdait son duel face à Chevalier, mais Diaz était là pour reprendre le cuir et ouvrir le score (0-1, 4e). Dominé, Paris a eu l’opportunité par moments de porter le danger devant le but de Neuer, mais à chaque fois, ça passait par de trop rares exploits sur les côtés. Barcola s’est bien montré remuant, mais peu inspiré devant la zone de vérité (14e). Il a fallu attendre le quart d’heure de jeu pour avoir la première frappe cadrée francilienne. Elle était signée Ruiz, mais Kvaratskhelia était signalé hors-jeu (15e). Étouffé, pris très haut et énormément gêné dans ses relances, le PSG voyait le Bayern développer le jeu qu’il était censé jouer. Une frustration qui en agaçait plus d’un sur le terrain, d’autant que les champions d’Europe adoraient se mettre en danger en ratant des passes faciles, comme cette remise en retrait plein axe de Barcola qui a débouché sur une frappe de Pavlovic contrée par Pacho (17e). Titularisé malgré les doutes sur ses ischiojambiers, Dembélé a traversé les vingt premières minutes comme un fantôme. Pas à 100%, il n’a jamais pu accélérer, laissant penser que le choix de Luis Enrique n’allait pas être payant. Et ça s’est vérifié quelques minutes plus tard puisque sa soirée compliquée s’est terminée en cauchemar.
Au moment d’égaliser en déviant une frappe croisée de Ruiz (22e), le numéro 10 parisien savait qu’il était hors-jeu, à juste titre. Paris a manqué de revenir au score contre le cours du jeu et son Ballon d’Or a dû céder sa place dans la foulée à Kang-in Lee. Une rechute est logiquement à craindre, tout comme son forfait à Lyon le week-end prochain. Pendant ce temps-là, les Bavarois poursuivaient leur démonstration. Plus forts dans tous les duels, exceptionnels en contre, les Allemands ont mis le feu à la défense parisienne, ainsi qu’à un Chevalier spectateur sur le double poteau de Gnabry (31e) et le but du break synonyme de doublé pour Diaz (0-2, 32e). Un but une nouvelle fois venu d’une erreur grossière de relance. Et cette fois-ci, le coupable s’appelait Marquinhos. Le Brésilien s’est fait contrer par le Colombien alors qu’il avait tout le temps pour dégager. Sonné, le PSG n’a eu que des miettes à se mettre sous la dent comme ce tir de Barcola arrêté par Neuer (30e) ou cette frappe de Ruiz non cadrée (43e). Un constat terrible pour les attaquants parisiens mangés tous crus physiquement par les muscles de la défense bavaroise. Pour beaucoup de Franciliens sur le terrain, il était tant que cette première période se termine. Malheureusement, le cauchemar n’était pas fini. Secoué comme jamais pour la première fois de la saison, le leader de L1 a soufflé quand Stanisic a été signalé hors-jeu après son but (45e), mais il a vu Hakimi sortir sur blessure durant les arrêts de jeu après un vilain tacle par derrière de Diaz, l’homme de ce match. Touché à la cheville et sorti en larmes, le Marocain a rejoint Dembélé et Doué à l’infirmerie et on risque de ne pas le revoir de sitôt pendant que les joueurs du Bayern râlaient contre l’arbitre et se demandaient bien pourquoi Diaz avait été exclu. Cette énième blessure côté parisien est en tout cas un véritable coup dur pour Hakimi, le PSG, voire le Maroc avec la CAN qui approche. Meurtris par cet événement, les Parisiens auraient pu boire le calice jusqu’à la lie si Chevalier n’avait pas sorti l’un de ses premiers arrêts du match face à Kane (45e+8).
Après cette première période cauchemardesque du PSG, mais à onze contre dix, on se demandait bien comment les hommes de Luis Enrique allaient réagir. En infériorité numérique, les Bavarois ont tout de suite cherché à gagner du temps sur chaque remise en jeu, ce qui a valu à Neuer un carton jaune dès les premières minutes de ce deuxième acte. Désormais regroupés en bloc bas, les visiteurs ne faisaient plus le jeu et redonnaient un goût de Ligue 1 avant l’heure à des Parisiens si souvent habitués à ce genre de configuration les week-ends. Résultat : comme en L1, les Rouge et Bleu ont eu toutes les peines du monde à déstabiliser ce bloc bas. Face à des Allemands excellents et collectifs dans leurs tâches défensives, Paris n’a proposé que des frappes lointaines contrées ou de trop nombreuses imprécisions techniques, à l’image d’un Barcola auteur d’une prestation trop brouillonne pur un match de C1. L’ancien Lyonnais a d’ailleurs fini par être remplacé par Ramos peu après l’heure de jeu (66e). Dominateurs en termes de possession de balle, les Franciliens se sont mués en joueurs de handball aux abords de la surface adverse, faisant circuler le ballon de gauche à droite sans se montrer dangereux pour autant. Sur son banc de touche, Kompany était pourtant loin d’être satisfait, redoutant un événement contraire. Et le Belge avait vu juste. Si Neuer a pu repousser les tentatives de Kvaratskhelia (65e), Vitinha (68e) et Zaïre-Emery (78e), l’emblématique portier du Bayern a fini par céder face aux assauts répétés des Parisiens. Entré en jeu à la 66e, Neves a mis huit minutes pour réduire le score en reprenant victorieusement un centre de Lee (1-2, 74e). Un but qui a eu le mérite de réveiller et d’électriser le Parc. Le milieu portugais aurait pu s’offrir une entrée de rêve si sa tête avait fait mouche six minutes plus tard (80e). La fin du match a logiquement été à sens unique, malheureusement pour le PSG, le Bayern a plié, mais n’a jamais rompu, bien aidé par un Neuer agaçant au moment de remettre le ballon en jeu, mais toujours aussi décisif sur tentatives de Vitinha (86e) et Kvaratskhelia (87e). Paris s’est incliné pour la première fois de la saison en C1 (1-2) et chute provisoirement à la troisième place du classement. Mais ce soir, les hommes de Luis Enrique, en plus de penser à leurs blessés, savent que leur réveil a surtout été lié à un Bayern réduit à dix. De son côté, le club allemand enchaîne un 16e succès consécutif et devient leader.
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