(APS) – Des acteurs culturels, ont participé, samedi, à une réflexion axée sur le théâtre professionnel sénégalais à la reconquête de son public, basée sur un diagnostic et des propositions visant à concrétiser cette ambition, a constaté l’APS.

Ces acteurs représentés par un professeur d’université, une journaliste culturelle, et d’autres professionnelles évoluant dans le milieu de la culture, ont posé à travers un panel organisé dans le cadre de la 3eme édition du festival international Dakar théâtre et humour (FIDATH), un diagnostic sur le théâtre sénégalais.

Axée sur le thème, ”femme, intégration et souveraineté africaine”, cette rencontre de quatre jours, qui arrive à son terme, enregistre la participation de quelques pays africains notamment le Mali, la République du Congo et la Côte d’Ivoire comme invités d’honneur.

”Le théâtre sénégalais n’est pas uniforme, il n’est pas non plus monolithique, ici l’on a du théâtre public professionnel, privé professionnel, scolaire, amateur, forum, communautaire, universitaire et tant d’autres. Donc, avant de parler de la reconquête, il faut d’abord savoir de quel théâtre s’agit-il, car chacun à son propre public”, a rappelé, l’enseignant-chercheur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Pr Abdoulaye Sall.

A l’en croire, le problème fondamental du théâtre professionnel réside sur le fait ”qu’il est enfermé dans des lieux clos”, lesquels favorisent une séparation avec le public.

Il a par ailleurs, proposé de rééduquer le public en s’appuyant non seulement sur les nouvelles technologies, mais aussi, en sortant du milieu clos pour aller à la rencontre de ce dernier.

La directrice générale du centre culturel Blaise Senghor Fatou Sène Dogue, est pour sa part, revenue sur le problème de manque de formation, qui selon elle, est d’une grande importance, en ce sens qu’elle permet d’avoir des créations susceptibles de conquérir le public.

Elle a de ce fait, proposé d’aller non seulement vers ”l’accessibilité” mais également ” la participation communautaire” afin de reconquérir le public.

”Dans cette démarche de reconquête, nous devons penser aussi à la communication. Il faut surtout que les compagnies s’ouvrent, c’est ce qui fait le charme de la création avoir le feedback du public”, a-t-elle recommandé.

”Il faut non seulement aller vers le public pour leur proposer des créations, mais aussi aller vers les théâtres des concessions”, a quant à elle, prôné, la cheffe de service culture de l’APS, Fatou Kiné Sène.

Dans cet ordre d’idée, elle propose également de repartir à la base,  à savoir, le ”théâtre scolaire” pour former des jeunes au spectacle, d’autant plus qu’ils constituent le public de demain.

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