" "
Posted by - support -
on - 7 hours ago -
Filed in - Society -
-
5 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a dévoilé un plan stratégique de redressement économique et social, marquant une volonté affirmée de reconquête de la souveraineté nationale. En rupture avec les dépendances extérieures, ce programme, piloté par le Premier ministre Ousmane Sonko, ambitionne de mobiliser plus de 6 000 milliards de francs CFA sur trois ans, sans recourir aux institutions financières internationales.
Le vendredi 1er août 2025, L’Etat du Sénégal a solennellement présenté le Plan de Redressement Économique et Social (PRES), véritable acte fondateur d’un processus de consolidation de la souveraineté nationale. Cette initiative de haute portée stratégique s’inscrit dans le sillage de la « Vision 2050 », un cadre d’orientation qui érige la prospérité, l’autonomie et la résilience du Sénégal en priorités cardinales face aux mutations économiques mondiales.
À travers ce programme ambitieux, le Chef de l’État entend affranchir le Sénégal des modèles de dépendance qui ont longtemps hypothéqué son développement. Ce plan vise ainsi à impulser une croissance inclusive et durable, s’appuyant sur la valorisation des ressources nationales, la relance de l’industrie locale, ainsi que sur le renforcement du capital humain sénégalais.
Un projet méthodiquement chiffré et rigoureux
Le Président de la République a tenu à souligner la singularité de ce plan, conçu en étroite collaboration avec le Premier ministre Ousmane Sonko, en insistant sur la rigueur méthodologique qui en constitue la pierre angulaire. « L’innovation majeure de ce projet réside dans le chiffrage ligne par ligne de chaque action envisagée, totalisant ainsi un montant global de 5 667 milliards de francs CFA de ressources projetées. Cette précision répond à une exigence de transparence et d’efficacité que le FMI lui-même réclamait », a-t-il déclaré.
Dans cette dynamique de reconquête de la souveraineté financière, le Chef de l’État a annoncé la réactivation du Comité national de la dette publique, dénonçant au passage la désactivation, par les anciens régimes, des dispositifs d’alerte budgétaire, ce qui a permis la dissimulation de dettes et entravé la gouvernance économique.
Une stratégie de financement résolument endogène
Prenant la parole à son tour, le Premier ministre Ousmane Sonko a affirmé avec fermeté que « le Sénégal n’a pas besoin du FMI » pour redresser son économie. Il a détaillé un arsenal de mesures destinées à renforcer les ressources internes : augmentation ciblée de taxes sur les jeux en ligne, le tabac et les transactions électroniques (« mobile money »), instauration de frais de visa pour les ressortissants non africains, ainsi qu’une politique de réduction de la taille de l’État et d’optimisation des dépenses publiques.
Par ailleurs, un large appel à l’épargne nationale a été lancé pour soutenir le financement du PRES. Le Chef du gouvernement a également évoqué la possibilité de valoriser certaines anciennes emprises militaires françaises afin d’en tirer des revenus fonciers, bien que cette option se heurte encore à des réticences exprimées par les forces armées sénégalaises.
Un défi de mobilisation de près de 5 700 milliards FCFA
Au total, le gouvernement prévoit de mobiliser plus de 5 667 milliards de francs CFA sur une période de trois ans, en s’émancipant des bailleurs de fonds internationaux. Ousmane Sonko a insisté : « Toute la trame de ce plan répond à l’impératif de souverainiser notre pays. Depuis les conclusions des audits, le débat public s’est focalisé sur la question du FMI. Nous sommes venus aujourd’hui démontrer que le Sénégal n’attend plus rien de personne, si ce n’est du peuple sénégalais lui-même».
JEAN PIERRE MALOU
L’article Souveraineté financière et rupture avec les modelés de dépendance : le Sénégal trace sa voie est apparu en premier sur Sud Quotidien.