" "
Posted by - support -
on - Thu at 11:45 AM -
Filed in - Society -
-
2 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Le Centre du Riz pour l’Afrique (AFRICARICE) a abrité, ces deux derniers jours (mardi et mercredi) un atelier national de réflexion pour la mise en place d’un Programme national blé au Sénégal. Le but est de fédérer toutes les parties prenantes de cette filière pour réduire de 40% les importations du blé, évaluées à 860.000 tonnes par an et qui coûtent plus de 200 milliards de FCFA à l’Etat du Sénégal. Le projet est coordonné par l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) qui a déjà sélectionné et homologué 8 variétés de blé.
Venu représenter le Directeur de l’Agriculture à cet atelier de réflexion en vue de la mise en place d’un Programme national blé, le chef de la Division Semences, Dr Momodou Ndoye, a beaucoup insisté sur la nécessité pour les parties prenantes de la filière blé de fédérer leurs entités en vue de l’atteinte de l’objectif fixé par les nouvelles autorités de ce pays, à savoir de réduire de 40% les importations de blé. En effet, ce sont 860.000 tonnes de blé qui sont importées par an, ce qui coûte plus de 200 milliards de FCFA à l’État du Sénégal, pour ainsi reprendre les propos de Dr Ndoye.
«Le blé occupe une place très importante dans la souveraineté alimentaire du Sénégal depuis quelques années parce qu’on le consomme quand-même sous plusieurs formes, notamment les pâtes alimentaires, le pain, les biscuits, entre autres», a-t-il expliqué, avant de rappeler que l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), dans le cadre du Programme de production de blé au niveau national, avait fait des recherches et a sélectionné quatre (04) variétés de blé dur et quatre (04) variétés de blé tendre et ces variétés ont été inscrites dans le catalogue national des espèces et variétés cultivées au Sénégal.
«La production de semences avait démarré avec les pré–bases, les bases et une semencerie pour approvisionner correctement les producteurs en semences de blé. Concernant le blé, il y a déjà quatre nouvelles variétés de blé dur et quatre nouvelles variétés de blé tendre qui ont été sélectionnées par l’ISRA et adaptées au sol sénégalais», a-t-il déclaré, magnifiant ainsi une avancée importante au niveau national et sous régional.
Pour Dr Ndoye, la souveraineté ou la sécurité alimentaire démarre par la recherche, avec la sélection de variétés adaptées et productives par rapport aux conditions de production et une production de semences de qualité pour approvisionner le marché correctement.
Pour sa part, le coordonnateur du projet FIRST ACTS, Dr El Hadj Malick Lèye, également chercheur à l’ISRA, a rappelé l’objectif de ce projet qui est de diffuser les huit (08) variétés de blé qui ont été développées au niveau de l’ISRA. «Ce projet est une contribution justement au développement de la filière blé au Sénégal. Dans ce projet, nous avons pu travailler avec les producteurs en mettant en place des parcelles de diffusion, de démonstration, mais également de diffusion de ces huit variétés au niveau de la Vallée du Fleuve au Sénégal», a-t-il indiqué avant de rappeler les visites-guidées qu’ils ont eu à organiser avec toutes les parties prenantes de la filière blé au Sénégal, aussi bien les autorités locales, les transformateurs, mais également les techniciens et les chercheurs.
YVES TENDENG
L’article Saint-Louis – réflexion sur la mise en place d’un programme national blé : pour une réduction de 40% des importations estimées à 860.000 tonnes pour plus de 200 milliards par an est apparu en premier sur Sud Quotidien.