" "
Posted by - support -
on - 9 hours ago -
Filed in - Society -
-
1 View - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Le Sénégal améliore son système de données sanitaire à travers une nouvelle plateforme dénommée Hackathon DHS2 Harvest. Un outil qui a pour objectif de développer un module complémentaire ou interconnecté à DHS2, qui renforce la qualité des données et intègre des modèles prédictifs d’analyse des données de santé.
Selon le Dr Babacar Guèye, le Système National d’Information Sanitaire du Sénégal repose essentiellement sur la plateforme DHS2, laquelle est adoptée par l’ensemble des structures de santé pour la collecte, la centralisation et l’analyse des données à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. Pour mieux l’améliorer, des acteurs du numérique ce sont données rendez-vous à Dakar pour quatre jours, depuis hier, lundi 27 octobre 2025, pour la mise en place d’une nouvelle plateforme dénommée Hackathon DHS2 Harvest. Un outil qui a pour objectif de développer un module complémentaire ou interconnecté à DHS2, qui renforce la qualité des données et intègre des modèles prédictifs d’analyse des données de santé.
Pour Babacar Guèye Directeur de la Planification, de la Recherche, des Statistiques (DPRS) au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, «dans le DHS2, tout est constitué depuis une dorsale de notre système de suivi et d’évaluation sanitaire, soutenant ainsi tout le processus de planification, de gouvernance et de prise de décision fondé sur des données probantes». Cependant, il reconnait que malgré ces progrès accomplis, des défis persistants demeurent. Il s’agit, pour lui, de défis essentiellement d’erreurs de saisie, de doublons, de retard de remontée, de problèmes de complétude et de cohérence. «Ces difficultés limitent la fiabilité des analyses et la valeur décisionnelle des données sanitaires pourtant essentielles à la santé publique».
Face à cette situation, Dr Guèye a renseigné que «le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a fait le choix d’innover en s’appuyant sur les sciences des données et l’intelligence artificielle afin de renforcer la qualité, la précision et l’exploitation stratégique des informations sanitaires». Pour cette nouvelle plateforme, les thématiques prioritaires retenues sont le paludisme, la tuberculose, le VIH-Sida, les maladies non transmissibles. «La nouvelle plateforme devrait contribuer à détecter et corriger automatiquement les erreurs et incohérences dans les bases de données du DHH2, développer des modèles prédictifs permettant d’anticiper les tendances épidémiologiques et concevoir des tableaux de bord intelligents et interactifs devant faciliter la prise de décisions rapides et éclairées», a-t-il avancé.
Pour Professeur Moussa Sarr, représentant de l’IRESSEF, ce Hackathon a aujourd’hui réuni des jeunes talents, des développeurs, des scientifiques, des chercheurs, des experts en santé publique, autour d’un objectif commun, celui de concevoir des solutions innovantes pour améliorer les données issues du DHS2 et en extraire des informations qui pourront être utiles à la surveillance, à la planification, mais aussi à l’amélioration des soins au niveau du Sénégal, que ce soit utile pour le ministère de la Santé et pour le Sénégal.
Et Pr Pape Ngom, enseignant-chercheur, représentant de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, d’ajouter : «c’est un événement qui constitue un espace d’innovation, de créativité, de collaboration autour d’un enjeu qu’on peut considérer comme étant crucial, à savoir la valorisation, la circulation intelligente des données et tout ceci au service du développement. Dans un monde où la donnée est considérée comme une ressource plutôt stratégique, il est essentiel que les universités, les institutions publiques, le secteur privé unissent leurs efforts pour promouvoir une culture, de transparence, d’ouverture, de sécurité dans la gestion des données».
Denise ZAROUR MEDANG
L’article Révision de DHS2 : Hackathon DHS2 Harvest pour améliorer les données de santé est apparu en premier sur Sud Quotidien.
