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Ce mardi 28 octobre s’est ouvert le séminaire international de recherche en éducation, réunissant à Dakar, chercheurs, décideurs, enseignants et partenaires techniques et financiers. Cette rencontre organisée par le programme APPRENDRE (Appui à la Professionnalisation des Pratiques Enseignantes et au Développement de Ressources), en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, cette rencontre qui marque un temps fort du quatrième cycle de recherche lancé en 2021, ayant financé 11 projets dans 9 pays francophones se déroule autour d’un enjeu crucial : l’entrée et le maintien dans le métier enseignant.
Alors que les systèmes éducatifs africains sont confrontés à une massification sans précédent des effectifs scolaires, chercheurs, décideurs, enseignants et partenaires techniques et financiers se sont donné rendez-vous à Dakar pour deux jours d’échanges autour d’un enjeu crucial : l’entrée et le maintien dans le métier enseignant.
Présidant la cérémonie d’ouverture au nom du ministre de l’Éducation nationale, Pape Malick Ndao, secrétaire général du ministère, a replacé cette rencontre dans le contexte d’un hommage national rendu le même jour au professeur Amadou-Mahtar Mbow, figure emblématique de l’éducation au Sénégal et ancien directeur général de l’UNESCO.
« Le programme APPRENDRE, qui accompagne nos ministères depuis 2018, a permis d’importantes avancées, notamment dans la réforme de la fonction d’inspection et la formation initiale des maîtres », a-t-il rappelé. Soulignant la préparation d’une phase 3 du programme (2026-2027), il a réaffirmé « l’engagement et la détermination du Sénégal à poursuivre la collaboration avec l’AUF et l’ensemble des partenaires pour améliorer durablement la qualité des apprentissages ».
Interrogeant les conditions du recrutement et de la fidélisation des enseignants, M. Ndao a insisté sur « la nécessité d’appuyer les politiques éducatives sur des données probantes, des recherches rigoureuses et des évaluations solides ». Il a également invité les pays partenaires à « explorer des stratégies efficaces pour attirer, former et retenir des enseignants performants dans un monde marqué par la révolution numérique ».
Prenant la parole à son tour, Ouidad Tebba, directrice régionale Afrique de l’Ouest de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), a salué « un programme emblématique, ancré dans le continuum éducatif et dans la valorisation de la matière grise africaine ».
« APPRENDRE, c’est sept années de compagnonnage entre chercheurs, formateurs et institutions. C’est un dialogue pluriacteur, orienté vers le partage d’expériences et la collaboration », a-t-elle déclaré. Elle a également rendu hommage au Conseil scientifique du programme, présidé par le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, Ibrahima Thioub, avant d’annoncer la tenue prochaine à Dakar de la 19ᵉ Assemblée générale de l’AUF et de la Semaine mondiale de la francophonie scientifique, sous le haut patronage du président de la République.
Au nom de l’Agence française de développement (AFD), Julie Maline, chargée de mission éducation, a souligné la portée stratégique du programme :
« Parler d’éducation, c’est parler de notre capacité collective à relever les grandes transitions : démographique, climatique, numérique ou encore vers l’égalité. Aucune de ces transitions ne sera possible sans les enseignants », a-t-elle affirmé.
Rappelant que 7 000 cadres pédagogiques ont déjà été formés grâce à APPRENDRE, qui ont à leur tour accompagné plus d’un million d’enseignants dans 21 pays, Mme Maline a salué « un programme agile, co-construit avec les pays, capable de dialoguer entre expertises et de valoriser les savoirs pédagogiques issus des contextes locaux ».
Ousmane GOUDIABY
L’article Séminaire international de recherche en éducation : repenser la formation et la fidélisation des enseignants en Afrique francophone est apparu en premier sur Sud Quotidien.
