" "
Posted by - support -
on - Tue at 2:50 PM -
Filed in - Society -
-
8 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Pour une véritable transformation économique du pays, les nouvelles autorités ont décidé de moderniser l’Administration. Cette volonté du gouvernement trouve sa pertinence au regard des maux dont souffre l’Administration sénégalaise. Le rapport de l’agenda de transformation du service public présenté hier au Premier ministre fait état d’une litanie de maux qui plombent son efficacité. «Il a été noté l’inaccessibilité des usagers aux services (allusion aux personnes à mobilité réduite et celles victimes de handicap). Nous avons aussi noté les difficultés dans les accueils et les orientations. Nous avons constaté deux choses. Là où il y a l’accueil, il n’y a pas de professionnels dédiés au service d’accueil ou il y a complètement absence de service d’accueil. Il n’y a pas aussi de politique d’accueil uniforme qui permettrait aux usagers de profiter des services de l’Administration», a cité Serigne Amadou Guèye, le rapporteur de cette enquête où les citoyens se sont exprimés librement dans l’ensemble du territoire national.»
Des comportements qui laissent à désirer et le laxisme de certains agents étaient aussi soulignés par les citoyens sénégalais. «Il a été aussi pointé, l’entorse aux principes du service public. Nous avons identifié trois types d’absentéisme qui affectent le principe de la continuité. C’est d’abord l’absentéisme social, et ce que nous avons aussi nommé l’absentéisme illégal. Ce sont des agents qui viennent tard au bureau et qui rentrent tôt.
L’absentéisme social est lié aux fêtes sociales, aux fêtes culturelles qui nous permettent souvent d’avoir des absences. Et l’absentéisme légal ce sont les multiples séminaires, les multiples déplacements dans les services où il y a une seule personne qui travaille au niveau des régions. Nous avons constaté que dans les régions, il n y a qu’une seule personne qui travaille. Elle est absente, le service est complètement à l’arrêt. Il y a aussi la violation du principe de l’égalité devant le service public, notamment dans le cadre des traitements. Il y a des personnes importantes et des personnes moins importantes», a dit Serigne Amadou Guèye.
En outre, le coût élevé des tarifs, l’absence d’informations dans les sites, la lenteur et la complexité des circuits figurent en bonne place dans le rapport. «Nous avons noté des prix élevés ou à géométrie variable dans des secteurs comme la santé et d’autres secteurs. L’absence d’information dans des sites internet. S’il y a des informations, elles ne sont pas actualisées ou elles n’existent même pas. Des fois elles n’existent même pas. La lenteur, la lourdeur et la complexité notées dans les circuits administratifs constituent aussi un élément sur lequel les gens sont revenus avec des formats qui sont très complexes. Le développement des intermédiaires, ceux qu’on appelle des courtiers de développement. Ce sont des personnes que les gens connaissent qui sont entre l’usager et l’Administration», a relevé le rapporteur.
Dans le même sillage, le document a fait aussi état de comportements peu orthodoxes au sein de l’Administration et la carence du matériel logistique. «Nous avons aussi des constats généraux sur des comportements bizarres. Pour ce qui touche l’éthique, nous avons vu qu’il y a un traitement discriminatoire de l’agent public selon le profil de l’usager. Le comportement irrespectueux voire méprisant des agents des services, notamment de sécurité et de santé. L’existence d’un désert administratif dans beaucoup de localités du pays, notamment dans les régions périphériques. Le manque de moyens matériels, logistiques et informatiques est frappant dans la plupart des services», a-t-il informé.
Mais, pour corriger ces impairs, les enquêteurs ont formulé des recommandations afin de remédier de manière structurelle aux dysfonctionnements identifiés dans le rapport. Selon eux, il est nécessaire de dégager une réforme profonde du service public sur l’organisation, les outils et la culture du service public. Et pour ce faire, ils suggèrent de s’appuyer sur la digitalisation, inclusive et universelle, la réforme de la gestion des ressources humaines, la valorisation de la diaspora, la professionnalisation de la fonction d’accueil, la réforme du circuit d’orientation administrative, la formation et la revalorisation des agents publics, entre autres, sans oublier d’introduire un programme de formation obligatoire sur l’éthique et la déontologie, la gestion des conflits d’intérêts, les droits de l’usager et le respect de la procédure. Ils conseillent aussi de mettre en place un système robuste de contrôle et de sanction.
justin@lequotidien.sn
L’article Publication du rapport de l’Agenda de transformation du service public : Le ministère de la Fonction publique étale les tares de l’Administration est apparu en premier sur Lequotidien - Journal d'information Générale.