" "
Posted by - support -
on - 5 hours ago -
Filed in - Society -
-
2 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Dans cet entretien accordé à CAFOnline.com, l’entraîneur sénégalais revient sur l’évolution de son groupe, les leçons tirées de la CAN 2022, la structuration du championnat national, et la vision à long terme pour faire du Sénégal une nation qui compte durablement dans le football féminin africain. Entre lucidité, ambition et humilité, il livre aussi un regard personnel sur son parcours et les exigences du métier, en particulier dans un environnement encore en construction. Pour lui, une chose est sûre : « cette CAN est une étape, pas une fin en soi ».
« De grandes équipes dans cette poule A »
« Comme on le dit, c’est une poule relevée. Il y a de grandes équipes dans cette poule. Le Maroc, déjà en tant qu’organisateur, c’est un pays qui est allé à la dernière Coupe du Monde et qui a fait de bons résultats. La Zambie aussi, qui était dans le dernier Canada, qui est allée aussi à la Coupe du Monde. Ce sont deux très grandes équipes.La RD Congo, même si elle n’a pas fait cette Coupe du Monde, a un groupe… c’est le TP Mazembe, qui a remporté la dernière Ligue des Champions Féminine de la CAF. Ce sont vraiment de grandes nations. Mais à côté, il y a aussi le Sénégal, qui a fait la dernière CAN Féminine, qui a eu une expérience, de mon point de vue, très intéressante. Il y a aujourd’hui un groupe qui a envie d’écrire une nouvelle page de son histoire. Je pense que ça va être une poule où il va y avoir des matchs de grande intensité. Il s’agira pour nous de se donner les moyens de faire une bonne CAN.
« Dans la haute compétition, ce n’est pas seulement avoir les qualités physiques ou technico-tactiques. Il faut aussi gérer les émotions »
« On était dix ans sans retourner à la CAN. Le premier objectif, c’était de revenir. Sur la dernière CAN, on était allés pour apprendre, pour découvrir ce que c’était une compétition de haut niveau. Et nous avons vu quelles étaient les exigences, quelle intensité il fallait mettre, quels étaient – de mon point de vue – tous les ingrédients d’une haute compétition. Nous avons appris par rapport à ça. On a eu, quelque part, une amertume. Parce qu’on s’est dit que ce match contre la Zambie, il y avait la place pour un meilleur résultat. Mais on a compris après pourquoi on a perdu. Parce que dans la haute compétition, ce n’est pas seulement avoir les qualités physiques ou technico-tactiques. Il faut aussi gérer les émotions. Et, de mon point de vue, on avait un groupe jeune qui n’a pas su gérer ça. Donc ça, c’est un enseignement majeur. Mais on s’est dit qu’on avait un groupe de qualité qui, s’il
« On va avec plus de certitudes en démarrant la compétition. »
On est dans le cadre d’une continuité. Sur le groupe qui est allé à la dernière CAN, nous avons eu beaucoup de joueuses qui se sont retrouvées ensuite en Europe. Beaucoup de joueuses dans de grands clubs : à Marseille, à Galatasaray, un peu partout en France.Donc cela leur a permis d’aller découvrir une autre expérience, un autre niveau de jeu et de grandir dans la compétition.
Sur le groupe que nous avons aujourd’hui, nous avons 14 ou 15 joueuses qui étaient à la dernière CAN. Donc on a presque le même groupe, mais, de mon point de vue, avec plus de qualité parce que ce sont des joueuses qui ont plus d’expérience. Ce sont aussi des joueuses qui jouent à un niveau supérieur en club, donc c’est important pour nous.L’autre aspect, c’est qu’on a le même socle. On a appris sur cette dernière CAN,
« Le premier objectif sera de tout faire pour sortir de cette poule compliquée »
Aller au moins au second tour. Ce ne sera pas facile avec cette poule-là, mais nous avons l’objectif de repartir au deuxième tour, parce que c’est ça aussi, être réguliers, mais aussi réguliers dans la performance. Donc on va se donner les moyens pour aller en quarts de finale, et même dépasser ce niveau-là. Et c’est comme ça que l’équipe va continuer à grandir. Le premier objectif sera de tout faire pour sortir de cette poule compliquée. Ensuite, on se fixera d’autres objectifs, notamment essayer de passer les quarts de finale pour aller en demi-finale, ce qu’on n’a pas pu faire la dernière fois »
L’article Mame Moussa Cissé sélectionneur de l’équipe féminine du Sénégal : «Ecrire une nouvelle page de son histoire » est apparu en premier sur Sud Quotidien.