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Les Forces armées maliennes (FAMa) poursuivent leur offensive contre l’État islamique au Sahel avec la neutralisation de Souleymane AG Bakawa, alias « Soldat », responsable de nombreux crimes dans la région de Ménaka. Cette opération intervient trois semaines après la capture d’un autre cadre du groupe jihadiste près de Tessit.
Les Forces armées maliennes (FAMa) ont annoncé lundi avoir neutralisé un haut responsable de l’État islamique au Sahel (EIS) lors d’une opération de précision menée à Chimam, dans la région de Ménaka, dans le nord-est du Mali.
L’opération, conduite dans la zone de Tinfadimata, a permis l’élimination de Souleymane AG Bakawa, alias « Soldat », présenté comme « l’un des chefs notoires » du groupe jihadiste, selon un communiqué de l’état-major général des armées parvenu à APA.
Ce responsable terroriste dirigeait un groupe « tristement célèbre pour avoir semé la terreur dans la ville de Ménaka et ses environs », précise le document. Il était « directement impliqué dans plusieurs enlèvements de civils ainsi que dans des assassinats ciblés » contre les forces armées et les populations civiles.
Selon le Conseiller de la transition, Moussa Ag Acharatoumane, par ailleurs responsable du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), « l’opération, fondée sur des renseignements précis, visait Souleymane Ag Bakawa, alias Soldat, un déserteur devenu officier terroriste particulièrement actif dans la région ».
M. Ag Acharatoumane précise que ce dernier « était impliqué dans l’assassinat de deux policiers et des combattants du MSA à Ménaka il y a quelques semaines, dans l’exécution de plusieurs civils dont des notables, ainsi que dans l’enlèvement récent du président de la société civile de Ménaka Sidi Barka ».
Capture d’« Oubel » à Tessit le 29 juin
Cette neutralisation fait suite à une autre opération d’envergure menée fin juin dans la région de Gao. Abraham Boubacar, alias « Oubel », chef du Groupe d’action terroriste (GAT) de l’État islamique au Sahel (EIS) dans le secteur de Tessit, avait été capturé avec 10 de ses hommes par les Forces armées maliennes lors d’une opération dans cette zone stratégique.
Cette prise majeure, annoncée dimanche 29 juin par l’état-major général des armées, avait constitué un coup dur porté à la structure opérationnelle de l’EIS dans le nord-est du Mali. La capture d’Abraham Boubacar alias « Oubel » revêtait une importance particulière dans la lutte antiterroriste au Mali, en tant que chef GAT du secteur de Tessit, une localité frontalière stratégique où il dirigeait les opérations terroristes de l’EIS.
L’arrestation de ce cadre, accompagné de 10 autres terroristes et de leurs équipements, représentait une prise majeure pour les services maliens. Le secteur de Tessit, sous son commandement, constitue l’un des axes d’infiltration privilégiés des groupes jihadistes vers les pays voisins. Le 5 juin dernier, une quarantaine de soldats maliens avaient été tués dans une attaque de l’EIS à Tessit.
« Leurs prises en charge sont assurées par les unités FAMa pour leur identification », précisait le communiqué officiel, qui garantissait que « leur sécurité et leur intégrité physique seront assurées et préservées ». Cette mention soulignait l’importance accordée par les autorités à l’exploitation des renseignements que pourrait fournir « Oubel » sur les réseaux et les activités de l’EIS.
La capture d’« Oubel » était intervenue 24 heures après la neutralisation près de Ménaka d’un autre cadre de l’EIS connu sous le nom de guerre « Abou Dahdah », qualifié d’idéologue et de spécialiste des engins explosifs improvisés.
Le secteur de Tessit, dirigé par Abraham Boubacar alias « Oubel », se situe dans une zone tampon entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, devenue l’un des épicentres de l’insécurité sahélienne. Cette région frontalière sert de base arrière aux groupes terroristes pour leurs incursions transfrontalières.
La capture d’un responsable de ce niveau, vivant et avec son réseau, offrait aux forces maliennes une opportunité rare de démanteler en profondeur les structures opérationnelles de l’EIS dans la région de Gao où le groupe devenu province de l’État islamique depuis 2022 continue de mener des actions.
L’état-major malien qualifie cette série d’opérations de « rigoureusement planifiée et exécutée avec professionnalisme », réaffirmant « l’engagement indéfectible » des FAMa à « défendre l’intégrité du territoire national » et à « éradiquer toutes les menaces terroristes ».
Les autorités militaires appellent les citoyens à « faire preuve de vigilance, de solidarité et de confiance » envers leurs forces de défense qui « poursuivent sans relâche la lutte pour un Mali uni, stable et souverain ».
Cette série d’opérations témoigne d’une pression militaire soutenue exercée par les FAMa contre les structures dirigeantes du groupe jihadiste et s’inscrit dans la stratégie sécuritaire du Mali face aux groupes terroristes actifs dans le Sahel depuis plus d’une décennie.
APA
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