" "
Posted by - support -
on - 7 hours ago -
Filed in - Society -
-
15 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique a procédé, hier à Dakar, à la validation de la Lettre de Politique sectorielle de l’Environnement et de la Transition écologique (LPSEE) pour la période 2025-2029. Ce document stratégique marque une étape décisive dans la mise en œuvre d’une gouvernance environnementale inclusive, durable et alignée sur la Stratégie nationale de Développement (SND 2025-2029) ainsi que sur l’Agenda de Transformation systémique Sénégal 2050.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique représenté par Fodé Fall le Secrétaire Général dudit ministère, a salué « l’esprit d’ouverture et la vision collaborative » qui ont guidé l’élaboration de cette politique, remerciant l’ensemble des acteurs publics, privés et partenaires au développement pour leur contribution.
« Cette séance constitue une étape cruciale pour la concrétisation de notre ambition. Elle traduit la volonté du département d’impliquer tous les acteurs dans la définition des priorités du secteur pour les cinq prochaines années », a-t-il affirmé.
Le Secrétaire général est revenu sur le processus d’élaboration du document, précisant qu’une première version de la Lettre avait déjà été validée.
« À vrai dire, une première version avait été validée, mais vous avez tous suivi que récemment, des secteurs nouveaux ont été rattachés au ministère, notamment la SONAGED et la Direction générale du Cadre de vie. Il nous a donc fallu nous réunir à nouveau pour reformuler nos orientations et nos préoccupations, en tenant compte de cette nouvelle architecture institutionnelle », a-t-il expliqué.
Cette révision, selon lui, s’imposait pour mettre le document « en conformité avec la nouvelle organisation du ministère » et garantir une cohérence entre les missions élargies et les objectifs stratégiques.
« La lettre de politique sectorielle est un document stratégique. C’est à travers elle que nous faisons le diagnostic du secteur, que nous identifions les défis majeurs, et que nous définissons les priorités alignées sur les orientations nationales », a-t-il ajouté.
Le diagnostic national révèle une forte pression sur les ressources naturelles et l’environnement urbain. Le déboisement massif, la sécheresse récurrente et l’érosion côtière fragilisent sols, cultures et habitats. Les pollutions issues de l’agriculture, des mines et de l’industrie contaminent sols, rivières et air, mettant en danger la santé humaine et la biodiversité. Dans les villes, l’occupation irrégulière des espaces publics et la gestion défaillante des déchets aggravent les risques sanitaires et réduisent l’accès aux infrastructures. Cette combinaison de facteurs crée un cercle vicieux qui englobe les terres dégradées, les ressources limitées, les populations vulnérables et les villes fragiles face aux catastrophes naturelles. La situation souligne l’urgence d’une approche intégrée de protection de l’environnement et de planification urbaine durable pour préserver la santé, l’économie et le cadre de vie des citoyens.
« Il y a énormément de contraintes qui plombent le développement économique et social du pays et qui portent atteinte à l’épanouissement de nos populations. Sur la base de ce diagnostic, nous avons défini des priorités et un plan d’action participatif pour que l’environnement soit pris en compte dans tous les secteurs du développement national », a souligné le Secrétaire général.
La nouvelle Lettre de Politique sectorielle s’articule autour de trois grandes orientations stratégiques qui visent à assurer un développement durable et résilient. Elle met l’accent sur la gestion durable des écosystèmes, afin de préserver la biodiversité et les ressources naturelles face aux pressions anthropiques et climatiques. Parallèlement, elle renforce les mesures de lutte contre les pollutions et les nuisances environnementales, tout en prenant en compte les effets néfastes du changement climatique sur les populations et les territoires. Enfin, elle promeut le renforcement de la gouvernance verte, en instaurant des mécanismes de planification, de suivi et de responsabilité plus efficaces, garantissant que les politiques environnementales soient mises en œuvre de manière cohérente et durable.
Ces axes seront soutenus par des programmes visant la préservation de la biodiversité, la protection des forêts, la gestion des risques et catastrophes, ainsi que la promotion d’une économie verte et circulaire.
Le ministre a tenu à exprimer sa reconnaissance au Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et au Premier ministre, Ousmane Sonko, pour leur « soutien et leur confiance renouvelée ». Il a également salué l’accompagnement technique du ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, et de ses équipes.
« Cette Lettre de Politique sectorielle 2025-2029 va au-delà d’une simple feuille de route. Elle incarne l’engagement du Sénégal pour un développement souverain, juste et prospère, où la nature et l’humain coexistent durablement », a déclaré le SG qui a lu le discours du ministre.
En adoptant cette nouvelle politique, le Sénégal entend faire de l’environnement un levier de croissance économique et sociale, fondé sur des modes de production et de consommation durables. Le ministère ambitionne de bâtir un pays résilient, capable d’intégrer la transition écologique dans tous les domaines du développement.
« Ensemble, faisons de cette Lettre de Politique sectorielle 2025-2029 un catalyseur de la transition écologique au Sénégal », a-t-il dit en guise de conclusion
Moussa Thiam
L’article Lettre de Politique sectorielle de l’environnement 2025-2029 : le Sénégal trace sa voie vers une transition écologique intégrée est apparu en premier sur Sud Quotidien.
