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				Soudé par une relation singulière, le binôme Diomaye-Sonko n’est néanmoins pas à l’abri des rivalités. L’avenir du duo politique formé par Sonko et le président Diomaye Faye va-t-il virer à la dualité, pour ne pas dire à la dyarchie ?
L’Exécutif actuel est le fruit d’une force politique s’étant présentée comme un tandem pour répondre aux problèmes et sollicitations des Sénégalais, mais le flou entretenu actuellement dans la conduite des affaires publiques, avec un président de la République qui définit la politique de la Nation et un « Premier ministre fort », qui veut contrôler l’action gouvernementale laisse présager une dyarchie.
Pour bien comprendre et analyser les rôles respectifs du président de la République et du Premier ministre, il faut avant tout rappeler la nature réelle et originale du régime politique mis en place par la Constitution.
Il s’agit en effet d’un système hybride, qui ajoute aux éléments fondamentaux d’un régime parlementaire classique des éléments empruntés à un régime totalement différent, qui n’est pas présidentiel au sens strict du terme, mais qui relèvent de ce qu’il est convenu d’appeler un régime « présidentialiste ».
Tel que défini dans la Constitution, le primat du pouvoir exécutif est consacré sur tous les autres pouvoirs. Ce pouvoir, lorsqu’il est dualiste c’est – à – dire partagé entre un président de la république et un premier ministre doit-il se transformer en dyarchie ou en subordination d’un des organes par rapport à l’autre. Au Sénégal, de Senghor, Diouf, Wade à Macky, le régime politique a été un présidentialisme et le premier ministre un exécutant aux ordres du chef de l’Etat. Une dualité au sommet de l’Etat n’a jamais profité au Premier ministre.
La Constitution confie au président la mission capitale d’être le garant des intérêts vitaux du pays et l’arbitre du bon fonctionnement des pouvoirs publics. Elle dote aussi le chef de l’Etat d’une série de prérogatives qui concernent bien d’autres domaines, comme la présidence du conseil des ministres, l’organisation d’un référendum, la signature des ordonnances et des décrets, la nomination des hauts fonctionnaires civils et militaires, le statut de « garant de l’indépendance judiciaire » la possibilité d’initier une révision constitutionnelle, etc. Face à cette impressionnante série d’attributions, la Constitution évoque la fonction et les compétences du Premier ministre et du Gouvernement d’une façon totalement différente.
En ce qui concerne le Premier ministre lui-même, la Constitution ne lui consacre qu’il dirige l’action du Gouvernement et qu’il exerce, sous réserve des compétences attribuées au président de la République en la matière, le pouvoir réglementaire et de nomination. À comparer avec toutes les dispositions relatives au président de la République, force est donc de constater que le Premier ministre est réduit à la portion congrue.
Les conséquences sont très défavorables pour le Premier ministre, qui se trouve alors dans une situation de partage inéquitable des pouvoirs et qui voit son rôle réduit à celui d’exécutant et de subordonné : exécutant de la politique décidée par le Président et non pas par lui.
Reste à savoir comment ce compagnonnage Diomaye- Sonko évoluera avec l’exercice du pouvoir, d’ici à 2029.
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