(APS) – Le Sénégal est le sixième pays importateur de livres en Afrique, des ouvrages importés de la France pour la plupart, indique la toute première cartographie sur l’industrie du livre dans 54 États africains menée par l’Unesco (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture).

‘’Des recherches documentaires indiquent qu’en 2023, la valeur totale des importations dans le secteur du livre, englobant les livres imprimés, les brochures, les dépliants et autres documents imprimés similaires, s’élevait à 7 190 990 de dollars US (environ 4.064.890.230,44 milliards de Francs CFA)’’, lit-on dans le rapport qui présente des données historiques et chiffrées sur le secteur du livre au Sénégal.

D’après le document publié samedi, la France constitue le principal pays d’importation, comme le corroborent les données de la centrale de l’édition, ce qui place le Sénégal en sixième position parmi les principaux importateurs de livres français sur le continent africain.

Le texte souligne par ailleurs que la valeur totale des exportations de livres au Sénégal est de 141 830 dollars US soit environ 80.173.019,48 de Francs CFA.

Le Cameroun arrive en deuxième position parmi les principaux importateurs de livres français sur le continent africain, tandis que le Togo qui importe aussi du Sénégal, de la Tunisie, du Bénin et de la Côte d’Ivoire est au 7e rang. Au Niger, 80 % des livres importés proviennent de la France.

Le rapport de l’Unesco intitulé ‘’L’industrie du livre en Afrique : Tendances, défis et opportunités de croissance’’ renseigne qu’au Sénégal, le secteur du livre emploie 2250 personnes avec 51 maisons d’éditions, 10 librairies et 125 titres édités par an.

Le document ajoute que les bibliothèques publiques sont au nombre de 500. Ce qui fait qu’on dénombre une bibliothèque publique pour 36200 habitants et une vingtaine d’associations professionnelles du livre dans le pays.

Selon l’Unesco, cette cartographie a été réalisée à partir d’une recherche documentaire et de données recueillies lors d’une consultation auprès des autorités publiques et d’entretiens avec différents acteurs.

Cette analyse met en évidence les forces et faiblesses de l’industrie du livre à l’échelle tant sous-régionale que continentale. Elle fournit également des perspectives utiles pour éclairer l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes, ainsi que la planification stratégique dans l’ensemble du secteur.

Afin de libérer ce potentiel, le rapport fait des recommandations stratégiques visant à développer l’industrie du livre en Afrique, tout en s’assurant que les Africains puissent façonner leurs propres récits et préserver la diversité culturelle et linguistique de l’Afrique.

L’Afrique dépend fortement des importations de livres, ce qui affaiblit les écosystèmes locaux de l’édition et réduit les opportunités d’emploi, souligne le document qui estime qu’en 2023, le continent a importé des livres pour une valeur estimée à 597 millions de dollars des États-Unis d’Amérique, et a exporté des livres pour une valeur de 81 millions de dollars des États-Unis d’Amérique.

”Cela représente un déficit considérable de 76% par rapport au volume total des échanges. Des pôles régionaux tels que l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Égypte, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, se placent en chefs de file des exportations à l’intérieur du continent, mais de nombreux pays restent tributaires des maisons d’édition européennes, surtout en France et au Royaume-Uni”, renseigne le texte

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