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Le Sénégal s’illustre brillamment sur la scène africaine en matière de régulation du secteur électrique. Selon le rapport 2024 de l’Indice de Réglementation de l’Électricité (ERI), récemment publié par la Banque Africaine de Développement (BAD), la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE) hisse le pays à la première place du classement continental. Cette distinction consacre les efforts soutenus et la rigueur méthodologique dont fait preuve la CRSE dans l’adoption et la mise en œuvre des meilleures pratiques internationales.
Créé en 2018 par la Banque Africaine de Développement (BAD), l’ERI constitue un outil d’analyse comparative qui évalue, pays par pays, la qualité des dispositifs réglementaires encadrant le secteur de l’électricité en Afrique. Il mesure leur alignement avec les standards internationaux, dans une perspective d’efficacité, de transparence et de durabilité.
L’édition 2024 de l’indice couvre 43 États issus de l’ensemble des régions et aires linguistiques du continent. Elle met en lumière les performances remarquables du Sénégal, qui se positionne en tête du classement grâce à l’excellence de sa régulation, assurée par la CRSE. Cette autorité administrative indépendante est investie de la régulation du secteur de l’électricité, du secteur aval des hydrocarbures, ainsi que des segments intermédiaire et aval du gaz.
Trois sous-indices constituent les piliers de l’évaluation à savoir « l’indice de gouvernance réglementaire (RGI), qui examine la clarté, la prévisibilité et la crédibilité des textes juridiques et des structures institutionnelles en place ; l’indice de substance réglementaire (RSI), qui mesure la capacité effective des régulateurs à exercer leur mandat à travers des outils et des procédures conformes aux bonnes pratiques ; et l’indice d’effet réglementaire (ROI), qui évalue, selon la perception des acteurs du secteur opérateurs et consommateurs, l’impact réel de la régulation sur la performance du service électrique », peut-on lire dans un communiqué de la CRSE.
L’association du RGI et du RSI permet d’apprécier l’environnement réglementaire dans sa globalité, sa capacité à favoriser les réformes, à soutenir l’efficience sectorielle et à accompagner la réalisation des objectifs énergétiques nationaux.
Le Sénégal, engagé dans cette dynamique depuis la première édition de l’ERI, « s’était initialement classé à la 11ᵉ place en 2018 », précise la source. Il n’a cessé depuis de gravir les échelons, atteignant la « deuxième place en 2022, avant de s’imposer, en 2024, comme la référence continentale », souligne le communiqué.
Cette progression significative résulte de l’engagement constant de la CRSE à renforcer son action régulatrice. Parmi les avancées notables figurent le suivi rigoureux du respect des obligations contractuelles des opérateurs, notamment Senelec, à travers l’analyse d’indicateurs clés tels que l’énergie non fournie (ENF), la fréquence des interruptions (SAIFI) et leur durée moyenne (SAIDI).
À l’occasion de cette reconnaissance, « la CRSE tient à adresser ses vifs remerciements aux hautes autorités de l’État, en particulier à la Présidence de la République, à laquelle elle est rattachée, ainsi qu’au ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines ». Elle exprime également sa gratitude au Millennium Challenge Corporation (MCC), via le Millennium Challenge Account Sénégal II (MCA-Sénégal II), aux opérateurs régulés, aux associations de consommateurs et à l’ensemble des parties prenantes dont le concours a été déterminant dans l’atteinte de ce résultat d’excellence.
JEAN PIERRE MALOU
L’article Indice de règlementation de l’électricité : la CRSE sacrée leader continental est apparu en premier sur Sud Quotidien.