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Churchill, le grand chef de guerre, a sauvé la petite île anglaise des nazis qui avaient fini de dominer toute l’Europe. Il est l’un des plus éminents personnages de l’histoire mondiale. Churchill a été aussi ministre des Finances et du budget. Aux Finances, il a été si catastrophique que le grand économiste Keynes a sorti un texte sur les «conséquences économiques de M. Churchill». Aujourd’hui, pour redresser le Sénégal, lui donner un nouvel élan, un nouveau souffle, rompre avec le ressentiment ambiant et renouer avec la confiance, faire le bilan des conséquences économiques de M. Sonko est un préalable.
Les conséquences économiques de Sonko opposant ont été catastrophiques, et celles de Ousmane Sonko Premier ministre, désastreuses. Avec son Plan de redressement, le Premier ministre joue au pompier pyromane. Depuis qu’il est à la Primature, Sonko applique de façon méthodique son plan de sabotage systémique de notre économie, soit par incompétence, soit par ignorance. La descente aux enfers de notre économie a commencé quand il a déclaré urbi et orbi que les chiffres sont faux, faisant de notre Etat, un Etat faussaire, poussant le Fmi à suspendre son partenariat avec le Sénégal. Un Etat qui est non seulement faussaire, mais aussi en «ruines», selon notre Premier ministre qui, entretemps, avait arrêté arbitrairement tous les travaux du secteur du Btp, initiant ainsi une punition collective à l’image des Khmers rouges au Cambodge, sans oublier les menaces contre les investisseurs et un arbitrage international avec Woodside, conséquence de la fiscalité confiscatoire comme au temps de Jean sans Terre, Roi d’Angleterre.
C’est du simple bon sens. Qui va venir investir dans un pays où le Premier ministre dit que l’Etat est non seulement faussaire, mais en ruines, où on peut arrêter arbitrairement et collectivement des travaux sans aucune base légale et où le Premier ministre s’en prend aux magistrats et se glorifie de la mise sur pied d’une commission de renégociation des contrats, foulant ainsi aux pieds les principes de la sécurité juridique et judiciaire, qui est un prérequis pour tout investisseur sérieux ?
Les conséquences économiques de Sonko opposant sont aussi catastrophiques, avec des hordes de casseurs qui, comme les Mongols à Bagdad, ont saccagé les infrastructures symboles d’émergence qui font la fierté du Sénégal, notamment le Ter et le Brt, sans oublier les grandes surfaces et des biens privés comme publics. Ousmane Sonko opposant a voulu détruire l’économie, objectif que poursuit méthodiquement et systématiquement Sonko Premier ministre, qui a fait passer le Sénégal d’un pays pré-émergent au pays le plus endetté d’Afrique. La conséquence économique de Sonko la plus grave n’est pas son plan de sabotage systémique et de destruction méthodique de l’économie, mais le poison du ressentiment que le parti Pastef a insufflé dans le cœur des Sénégalais, qui leur fait détester l’excellence et la réussite. Ce qui fait que la classe moyenne, qui devait avoir pour ambition de rejoindre l’élite, a basculé elle aussi dans le ressentiment et la haine des élites.
Le redressement du Sénégal commencera quand on va remplacer le ressentiment par la confiance dans le cœur des Sénégalais. La confiance est ce «facteur immatériel» qui fait des miracles économiques dans les pays sans ressources comme Singapour, le Japon, ou qui fait que les pays riches et hyperpuissants se relèvent, quelle que soit la gravité de la crise, comme aux Etats-Unis avec le Président Roosevelt avec la crise de 1929. Roosevelt a sorti les Etats-Unis de leur crise économique la plus grave, en redonnant confiance au Peuple qui, du même coup, s’est libéré de la peur qui paralysait le pays. Roosevelt a ainsi démontré que l’économie avait aussi une dimension psychologique, donc immatérielle. Qui a jamais entendu notre Premier Ministre donner une bonne nouvelle, aussi bien au pouvoir que dans l’opposition ? C’est pourquoi ce qu’il a annoncé au Grand Théâtre est plus un plan de redressement comptable et financier, pas du tout un plan de redressement économique. Sonko ne fait que proposer de nouvelles taxes, de nouveaux impôts, mais jamais comment encourager ou créer de la richesse. Un pays ne se développe pas avec la fiscalité confiscatoire, mais avec la création de richesse, comme l’ont prouvé Margareth Thatcher et Reagan dans les années 1980, en sauvant leurs pays du déclin économique. Malheureusement, nos fiscalistes-syndicalistes vont tuer l’un des pôles les plus dynamiques de notre économie, à savoir le numérique, avec une fiscalité punitive, parce que l’industrie du ressentiment, qui est le moteur économique du Projet de Pastef, ne supporte pas l’excellence. Et le numérique et le Btp incarnent l’excellence sénégalaise.
Avec l’écosystème et le potentiel qu’il y a dans le numérique, l’Etat du Sénégal, s’il était un Etat stratège, aurait pu se glorifier d’avoir fait émerger les premiers milliardaires du Net, comme en Inde ou en Chine. Mais les fiscalistes vont tuer la poule aux œufs d’or. Un autre problème de Sonko sur le plan économique, est son manque de sens de la grandeur. Au lieu de favoriser des usines de montage de véhicules, comme le fait le Maroc et comme l’a déjà fait Ccbm Industries de Serigne Mboup, notre Premier ministre préfère transformer notre pays en dépotoir de véhicules. Le plus grand symbole de l’absence du sens de la grandeur chez les nouvelles autorités est aussi dans le débat sur la Maison des Nations unies. Dans cette Maison des Nations unies qui doit assurer le rayonnement du Sénégal dans le monde, à l’image de Genève ou New York, nos fiscalistes ne voient qu’une opération immobilière. Quand Macky Sall montre la lune, le duo-Sonko Diomaye ne voit que son petit doigt. Le seul risque que court le pays avec Diomaye Sonko, est une perte de temps, et le temps ne chôme pas. L’émergence du Sénégal est un déterminisme économique grâce à notre position géographique et géopolitique exceptionnelle, grâce à notre avantage comparatif qu’est la stabilité politique, et à la qualité de notre Etat, de nos ressources humaines et de nos institutions. Sonko et Diomaye avaient une fenêtre de tir exceptionnelle qu’ils ont déjà ratée, mais nous avons des solutions pour rattraper le temps perdu par Pastef pour atteindre toujours l’émergence en 2035, grâce à un facteur immatériel qui s’appelle la confiance qu’on va redonner aux Sénégalais, en lieu et place du poison du ressentiment.
La confiance permettra de libérer tous les talents et toutes les énergies, mais surtout va libérer les Sénégalais de la peur et de l’incertitude qui immobilisent le pays, comme le Baobab symbole de la Vision 2050. Avec le Baobab comme symbole économique, le parti Pastef nous a fait la promesse de l’immobilisme économique. Promesse tenue. Autre promesse : le Sénégal sera inévitablement la future Suisse d’Afrique de l’Ouest. Le pays a tous les atouts. Juste une question de temps. Ce temps si précieux que nous fait perdre Pastef avec son agitation politicienne et son immobilisme économique.
Dr Yoro DIA
Politologue, ancien ministre
L’article GUEST EDITO : La Nakba économique d’un agenda de sabotage systémique est apparu en premier sur Lequotidien - Journal d'information Générale.