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on - Dec 11 -
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La gouvernance sanitaire en milieu communautaire reste confrontée à plusieurs difficultés dont la rareté des ressources financières pour conduire la politique sanitaire, la gestion des ressources humaines mais aussi le management, entre autres. Des difficultés qui fragilisent les soins et rendent inaccessible certaines offres de santé primaire. Hier, mercredi 10 décembre 2025, l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD), dans le cadre de son partenariat avec IBP, a tenu une rencontre dans la commune de Wakhinan Nimzat (Guédiawaye) sur la gouvernance sanitaire afin d’analyser et valoriser la contribution des acteurs communautaires sur ladite question, en lien avec la Lettre de Politique Sectorielle (LPS) 2025-2029.
La gouvernance sanitaire, telle que définie dans la Lettre de Politique Sectorielle (LPS) du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP), repose sur la transparence, la participation et la redevabilité. Elle s’appuie aussi sur l’organisation de la pyramide sanitaire, qui structure l’offre de soins du niveau communautaire jusqu’au niveau central, et sur des mécanismes de concertation locale tels que les Comités de Développement Sanitaire (CDS).
Au niveau communautaire, cette gouvernance est confiée aux CDS qui constituent des cadres de dialogue et de décision où se rencontrent communautés, élus locaux et responsables sanitaires. Cependant, dans l’exécution, cette institution, souvent reste confrontée à plusieurs difficultés dont la rareté des ressources financières pour conduire la politique sanitaire, la gestion des ressources humaines mais aussi le management, entre autres. Des difficultés qui fragilisent les soins et rendent inaccessible certaines offres de santé primaire.
Hier, mercredi 10 décembre 2025, l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD), dans le cadre de son partenariat avec l’ONG International Budget Partnership (IBP), qui s’inscrit dans une dynamique de valorisation et de renforcement de la contribution communautaire à la gouvernance sanitaire, en cohérence avec les priorités nationales de prévention et de promotion de la santé, a tenu une rencontre dans la commune de Wakhinane Nimzat (dans le département de Guédiawaye) sur la gouvernance sanitaire. Elle vise à analyser et mettre en avant ces apports, à favoriser le dialogue entre journalistes, ONG, communautés et élus locaux, mais aussi à produire des recommandations pratiques pour améliorer la transparence et la participation citoyenne. Afin d’analyser et valoriser la contribution des acteurs communautaires sur ladite question, en lien avec la LPS 2025-2029.
Une rencontre bien appréciée par le maire de ladite commune, Racine Talla, qui a soutenu : «le Sénégal s’est inscrit sur l’initiative de Bamako qui est née après la conférence d’Alma-Ata, qui demandait aux populations de participer à la prise en charge de leur santé. C’est ainsi que la gouvernance dans le système de santé a changé et les points de prestation de services ont été réorganisés ainsi qu’un comité de santé. À la suite, il y a eu un décret qui a révisé le fonctionnement de ces comités de santé pour instituer ce qu’on a appelé les Comités de développement sanitaire, composés de membres élus par leurs communautés».
Pour M. Talla, ces Comités de développement sanitaire, en relation avec l’Infirmier-chef de poste (ICP) ou le médecin-chef du district, organisent un peu la prestation de soins. «Ce qu’on peut retenir, la gouvernance est devenue participative et inclusive. La santé n’est plus laissée aux seuls techniciens de la santé, mais il y a la communauté à travers ses représentants», a-t-il évoqué.
Dans le fonctionnement de ces Comités développement sanitaire, les gestionnaires se heurtent parfois à des problèmes techniques assurés par l’Infirmier-chef de poste, le médecin-chef du district. Et, selon Racine Talla, les membres de ces comités de santé ne peuvent se prévaloir de leur légitimité et de leur autorité. Au sein des présentations assurées par Ousmane Cissé et Ousmane Sow, l’accent est mis sur les difficultés dans la gestion, inhérentes à la rareté des ressources.
Selon Ousmane Cissé, plus de la moitié du personnel soignant est payés par les CDS qui doivent aussi s’activer sur la gestion technique et autres. Les deux panélistes ont relevé l’insuffisance des dotations des mairies, avant de demander aux journalistes de porter le plaidoyer pour une meilleure répartition des ressources en santé.
Rappelons que les acteurs communautaires occupent une place stratégique puisqu’ils assurent la promotion de la santé, créent la demande pour les services, facilitent l’accès aux soins et participent activement à la planification et à l’évaluation des programmes.
Denise ZAROUR MEDANG
L’article Gouvernance sanitaire : les Comités de Développement Sanitaire dans la tourmente est apparu en premier sur Sud Quotidien.
