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L’Union nationale des Syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) traverse l’une des plus graves crises de son histoire. Le congrès annoncé pour relancer la centrale, attendu depuis 2013, s’est mué en fiasco. Un «non-congrès», selon Abdourahmane Guèye, Secrétaire général de l’UDEN et candidat de la Coalition pour la Restauration et le Renouveau de l’UNSAS. Face à la presse hier, lundi 27 octobre 2025, le syndicaliste, à travers une déclaration lue devant les medias, a dénoncé «une véritable mascarade» qui a stoppé net les travaux après la cérémonie d’ouverture.
«Alors que nous nous attendions à vivre des moments forts, capables de rehausser le prestige de notre centrale, nous avons assisté à un scénario désolant, digne d’un metteur en scène paresseux», a lancé Abdourahmane Guèye, Secrétaire général de l’UDEN et candidat de la Coalition pour la Restauration et le Renouveau de l’UNSAS. A l’en croire, les congressistes, venus «à grands frais» et animés d’une «ferveur militante», n’ont eu droit qu’à une mise en scène sans débat ni bilan. Pour lui, ce sabotage n’est pas le fruit du hasard, mais «l’aboutissement d’un processus biaisé, d’un enchaînement de couacs et de manœuvres soigneusement ourdi depuis longtemps».
Le ton grave, indigné, presque amer, M. Guèye déclare : «rien qu’en souvenir de notre camarade Mademba Sock, dont nous honorions la mémoire, l’équipe sortante aurait dû être à la hauteur du moment. Hélas, craignant le verdict des urnes, ils ont préféré fuir l’arène plutôt que d’affronter loyalement leurs camarades.»
Conséquence directe : une centrale «sans direction», plongée dans une situation de vacance institutionnelle. Le syndicaliste annonce que son camp se réserve le droit de saisir les instances compétentes pour rétablir la légalité et «faire payer les responsables de cette forfaiture».
Interpellé sur la manière de préserver l’héritage du défunt Secrétaire général Mademba Sock, figure emblématique de l’autonomie syndicale, Ibrahima Sarr, Secrétaire général des Travailleurs de La Poste, a insisté sur la nécessité de «restaurer la légalité et les valeurs fondatrices de l’UNSAS». «Aujourd’hui, il n’y a plus ni légalité ni légitimité. Il nous faut rétablir les deux», a-t-il soutenu, dénonçant les «aventuriers» qui cherchent à «se servir de l’UNSAS au lieu de servir le monde du travail».
Dans un ton à la fois ferme et empreint d’émotion, M. Sarr a rappelé que l’autonomie syndicale, conquise «au prix de multiples sacrifices», ne saurait être bradée. «Nos devanciers ont été mutés, emprisonnés, certains ont perdu leur emploi. Leur laisser le champ libre serait être complice de cette situation.»
Pour lui, la crise actuelle doit être l’occasion d’un sursaut collectif : «Nous resterons debout jusqu’à ce que l’UNSAS retrouve ses lettres de noblesse et son rôle de centrale autonome. Nous ne démissionnerons pas, nous resterons à l’intérieur pour nous battre.»
La Coalition pour la Restauration et le Renouveau de l’UNSAS promet ainsi d’œuvrer à la reconstitution d’une direction légitime, ancrée dans les valeurs de démocratie syndicale et d’indépendance. Abdourahmane Guèye conclut : «Ce combat, nous le mènerons dans la sérénité mais avec fermeté. L’UNSAS doit renaître, fidèle à la mémoire de Mademba Sock et à la cause des travailleurs.»
Ousmane GOUDIABY
L’article Fiasco au 3e congrès de l’Unsas : Abdourahmane Guèye dénonce une mascarade et promet la restauration de la légalité est apparu en premier sur Sud Quotidien.
