Le président Bassirou Diomaye Faye a présidé, ce mardi, la cérémonie d’hommage national au professeur Amadou Makhtar Mbow. Dans son discours, le chef de l’État a rendu un vibrant hommage au professeur qu’il considère comme une « figure emblématique du savoir et de l’engagement africain ». Bassirou Diomaye Faye a, par ailleurs, saisi l’occasion pour appeler à les pays africains à voler de leurs propres ailes. 

Devant le Premier ministre et le Président de l’Assemblée nationale, Bassirou Diomaye Faye a livré un discours de haute, en hommage au professeur Amadou Mahtar Mbow.

D’emblée, le président de la République a souligné que cet hommage national est un acte de conscience collective, un devoir de mémoire et un rendez-vous de la Nation avec elle-même. Il a rappelé, dans ce sens, que la vie et l’œuvre du professeur Mbow sont un exemple pour les générations actuelles et futures, et que son héritage doit être perpétué. « Nous nous réunissons pour accomplir un acte de conscience collective, un devoir de mémoire, un rendez-vous de la Nation avec elle-même », a-t-il déclaré.

Poursuivant, le chef de l’État indique que l’inscription du nom du professeur Mbow sur le frontispice d’une université sénégalaise est un symbole d’immortalité intellectuelle et morale. Il a rappelé que ce geste hautement symbolique traduit la volonté de perpétuer l’héritage d’Amadou Mahtar Mbow dans le temple même du savoir. « Par cet acte, nous gravons dans le livre prestigieux de l’Université la mémoire d’un homme dont la vie fut un dialogue constant entre civilisations, une quête d’égalité entre les cultures et les peuples », a-t-il dit.

Pour lui, le parcours du professeur Amadou Makhtar Mbow « irradie la conscience nationale et notre récit collectif ». Mieux, « le professeur Amadou Mahtar Mbow est le symbole d’une génération d’intellectuels qui ont su faire dialoguer les cultures et défendre la liberté des peuples », selon Diomaye Faye.

Sur un autre registre, le président Faye a également livré un message fort sur la voie que doit emprunter le continent africain. Il a souligné la nécessité pour le continent africain d’être créateur, tout en misant sur ses ressources internes. « L’Afrique doit être créatrice de solutions, de ressources et de croissance endogène », a-t-il lancé comme message.

Dans la même veine, le chef de l’État a mis l’accent sur l’importance de repenser « l’épistémologie des savoirs africains », mais également la valorisation des connaissances locales et l’encouragement à la création scientifique et technologique endogène. Sous ce rapport, il a tenu à réaffirmer sa vision d’une Afrique responsable, souveraine et actrice de sa propre croissance. Bassirou Diomaye Faye considère que l’Afrique doit avoir comme principale ambition la souveraineté dans des domaines tels que l’éducation, la formation,  l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, entre autres. Dans la même dynamique, il invite les peuples africains à prendre leur destin en main, en œuvrant pour leur propre développement.

Le Président de la République a terminé son discours par appeler à perpétuer l’héritage d’Amadou Mahtar Mbow et à travailler pour que sa mémoire continue d’inspirer les générations futures.

EL HADJI MODY DIOP 

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