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Le président américain Donald Trump a déclaré que sa tournée dans les pays du Golfe pourrait générer des accords d’une valeur colossale, estimée entre 3.500 et 4.000 milliards de dollars. Il s’exprimait à ce sujet lors d’une rencontre avec des chefs d’entreprises à Doha, ce jeudi 15 mai 2025.
« C’est une tournée record. Jamais auparavant un déplacement n’a permis de rassembler entre 3,5 et 4 trillions de dollars en seulement quatre ou cinq jours », a affirmé Trump, visiblement satisfait de sa moisson diplomatique et économique.
Le président américain doit clore ce périple ce jeudi en se rendant aux Émirats arabes unis, après deux étapes marquées par des accords majeurs, l’Arabie saoudite et le Qatar. Partout, Trump a engrangé des contrats et reçu des promesses d’investissement se chiffrant en milliards de dollars.
Bien que ce voyage constitue sa première sortie officielle depuis le début de son second mandat, en dehors de sa présence aux funérailles du pape François au Vatican, il a été entièrement consacré à la région du Golfe. Toutefois, fidèle à sa réputation d’homme imprévisible, Trump n’a pas exclu la possibilité de prolonger sa tournée vers la Turquie, à condition que le président russe Vladimir Poutine prenne part aux discussions prévues avec l’Ukraine.
Après son arrêt à Doha, d’où il a salué ce qu’il a qualifié de « contrat record », le locataire de la Maison Blanche est attendu à Abu Dhabi. Un accord portant sur l’achat d’avions Boeing pour un montant de 200 milliards de dollars.
La tournée a débuté par l’Arabie saoudite, qui s’est engagée à investir 600 milliards de dollars, dont une méga-transaction portant sur la vente d’armes américaines. Selon la Maison-Blanche, il s’agit de « la plus grande vente d’armes de l’histoire ».
Cependant, la générosité des dirigeants du Golfe a suscité une vive polémique, notamment avant la visite de Trump à Doha. Le Qatar lui aurait offert un avion de luxe à usage d’abord présidentiel, puis personnel. Une démarche vivement critiquée par ses opposants démocrates, qui y ont vu une forme de corruption flagrante.
Trump, qui avait déjà choisi Riyad comme première destination lors de son premier mandat, ne s’est pas privé de solliciter les ressources financières du Golfe, soulignant qu’elles contribuaient directement à la création d’emplois sur le sol américain.
À Riyad, dans un discours offensif, le président républicain n’a pas seulement attaqué les démocrates, mais a aussi visé l’aile traditionnelle de son propre parti, celle qui avait soutenu les interventions militaires américaines en Afghanistan et en Irak.
Louant les projets d’aménagement urbain en cours dans la capitale saoudienne, Trump a déclaré que « les merveilles de Riyad et d’Abou Dhabi ne sont pas l’œuvre des prétendus bâtisseurs de nations, ni des néo-conservateurs ou des ONG libérales. Ce sont les mêmes qui ont dilapidé des trillions de dollars sans jamais développer Kaboul ou Bagdad ».
Il a poursuivi : « Ce sont les peuples de cette région qui ont participé à l’émergence d’un Moyen-Orient moderne. En fin de compte, les soi-disant bâtisseurs de nations ont détruit bien plus de pays qu’ils n’en ont construit ».
Aussi, Trump a fait l’éloge du prince héritier, qu’il considère comme « un homme visionnaire » au vu des investissements économiques rapides opérés dans le royaume.
Par ailleurs, le président américain a répondu favorablement à l’une des principales requêtes de Mohammed ben Salmane en annonçant la levée des sanctions contre la Syrie, à la suite de la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre dernier.
Les États-Unis avaient imposé de sévères restrictions sur les transactions financières avec Damas dès le début de la guerre civile en 2011. Washington avait également indiqué qu’elle utiliserait l’arme des sanctions pour dissuader toute participation à la reconstruction tant qu’Assad resterait au pouvoir, sans avoir à répondre des crimes commis.
Toutefois, Trump n’a pas mentionné la possibilité de retirer la Syrie de la liste américaine des États soutenant le terrorisme, un statut en vigueur depuis 1979 en raison du soutien de Damas à la résistance palestinienne à l’époque.
Après la chute d’Assad, l’administration de Joe Biden avait conditionné toute levée des sanctions à des garanties en matière de protection des minorités.
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