Dans le cadre de la poursuite du projet de liaison ferroviaire à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech, l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) a récemment lancé un appel d’offres portant sur le développement d’un système de télécommande de l’infrastructure électrique associée à ce chantier stratégique, conformément aux spécifications du cahier des charges techniques.

Ce projet ambitieux vise à étendre le système de supervision SCADA SHERPA, actuellement opérationnel au Centre de Contrôle de Rabat Agdal (CSS Rabat Agdal), afin d’y intégrer les nouvelles stations de transformation et les postes de sectionnement qui seront implantés tout au long de la future ligne à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech. Par ailleurs, les installations électriques situées entre Fès et Marrakech, jusqu’ici gérées localement, seront intégrées à ce système centralisé, pour renforcer la cohérence et l’efficacité du pilotage énergétique.

Sur le plan technique, cette modernisation repose sur l’actualisation de l’architecture de contrôle, via l’intégration d’automates programmables industriels (API) de marques ELITEL et PHOENIX CONTACT, ainsi que sur le recours à un réseau de fibre optique pour la transmission des données entre les stations électriques et le centre de supervision. Une connexion de secours assurée par l’entreprise adjudicataire viendra renforcer la résilience du dispositif.

Le projet prévoit également le développement d’interfaces homme-machine (IHM), la connexion de capteurs et de disjoncteurs aux postes de commande, permettant une exécution à distance des ordres d’exploitation avec davantage de précision, de rapidité et de sécurité.

Selon les documents techniques, le réseau ferroviaire national compte actuellement 54 stations de transformation et 15 postes de sectionnement, tous interconnectés aux centres de contrôle de Rabat et Casablanca. Les nouvelles stations seront équipées selon les mêmes standards technologiques : automatisation, systèmes de protection contre les pannes, gestion intelligente du flux énergétique, ainsi que dispositifs de détection précoce des incendies et des intrusions.

Au-delà des aspects numériques, le projet comprend aussi des travaux de génie civil, tels que le terrassement, la pose de câbles souterrains, l’installation de guérites techniques, ainsi que le raccordement aux sources d’énergie et aux réseaux de données.

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