Posted by - Support KAAYXOL -
on - 11 hours ago -
Filed in - Society -
-
11 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
L’Algérie a vivement réagi, jeudi 7 août, à la suspension par la France de l’accord bilatéral permettant l’exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et de service. Par la voix de son ministère des Affaires étrangères, Alger a accusé Paris de vouloir se « dédouaner de ses responsabilités » dans une crise bilatérale qui ne cesse de s’envenimer.
Dans un communiqué virulent, la diplomatie algérienne dénonce le contenu d’une lettre dans laquelle le président français Emmanuel Macron officialise cette décision. Selon Alger, cette missive est une tentative claire de rejeter la faute sur l’Algérie. « La lettre, où le président français Emmanuel Macron fait cette annonce, ‘exonère la France de l’intégralité de ses responsabilités et fait porter tous les torts à la partie algérienne. Rien n’est plus loin de la vérité et de la réalité’ », affirme la diplomatie algérienne.
Sur le fond, Alger rappelle que l’accord d’exemption de visa, désormais suspendu par Paris, avait été proposé en premier lieu par les autorités françaises. « C’est la France, et elle seule, qui a été à l’origine d’une telle demande », souligne le communiqué. Et de conclure avec fermeté : « En décidant la suspension de cet accord, la France offre à l’Algérie l’opportunité idoine d’annoncer, quant à elle, la dénonciation pure et simple de ce même accord ».
Cette escalade intervient alors que les tensions entre les deux pays connaissent un regain, notamment sur les questions migratoires, de mémoire historique et de coopération sécuritaire.
Dans ce contexte tendu, François Bayrou, premier ministre français, a tenté d’apaiser les esprits ce jeudi en affirmant que la France ne cherchait pas l’escalade. « La France n’est ‘pas dans l’esprit d’un affrontement perpétuel’ avec l’Algérie, avec laquelle elle souhaite ‘retrouver un jour des relations qui soient équilibrées et justes’ », a-t-il déclaré, en réaction au durcissement affiché par le président Macron vis-à-vis d’Alger.
S’exprimant lors d’un déplacement en Charente-Maritime, il a souligné que les mesures demandées mercredi par le chef de l’état français au gouvernement « on va les appliquer non pas dans l’esprit d’un affrontement perpétuel mais dans l’esprit de retrouver un jour des relations qui soient équilibrées et justes ».
Il convient de rappeler que le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron a affirmé, mercredi, que la France doit agir « avec plus de fermeté et de détermination » vis-à-vis de l’Algérie.
Dans une lettre à son Premier ministre, François Bayrou, Macron a appelé à suspendre « formellement » l’accord de 2013 avec Alger « concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques ».
« Elle ne peut l’obtenir de ses partenaires que si elle-même leur témoigne le respect qu’elle exige d’eux. Cette règle de base vaut pour l’Algérie aussi », écrit-il encore, dans cette missive qui marque une nouvelle étape dans la crise diplomatique aiguë que traversent les deux pays.Pour justifier ce tour de vis, Emmanuel Macron mentionne en premier lieu les emprisonnements de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme notamment pour « atteinte à l’unité nationale », et du journaliste français Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison en Algérie pour « apologie du terrorisme ».
The post Tensions avec la France : l’Algérie réplique à la suspension des visas diplomatiques appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.