Le ministère de l’Enseignement supérieur a récemment franchi une étape décisive pour faciliter la vie de milliers de Marocains diplômés en France. Une nouvelle décision ministérielle, publiée début avril au Bulletin Officiel, transforme radicalement les démarches d’équivalence des diplômes français.

Désormais, les diplômes de licence, master et doctorat délivrés par les universités publiques françaises bénéficient d’une reconnaissance automatique. Cette mesure, formalisée par la décision n°357.25 du 3 avril 2025, pose néanmoins certaines exigences : le diplômé doit avoir suivi un parcours régulier en France, avoir obtenu son diplôme dans une université publique, et présenter un document portant la signature ou le visa du recteur d’académie français.

Cette évolution répond aux difficultés rencontrées par de nombreux jeunes Marocains de retour au pays. Auparavant, les procédures d’équivalence pouvaient s’étaler sur plusieurs mois, retardant leur insertion professionnelle ou la poursuite de leurs études supérieures.

L’initiative ne se limite pas à la France. Le ministère travaille actuellement sur des accords similaires avec d’autres pays partenaires, élargissant progressivement le périmètre des reconnaissances automatiques. Les listes de diplômes reconnus, régulièrement mises à jour, sont consultables sur le site officiel du ministère.

Pour les secteurs de la santé, traditionnellement plus réglementés, une commission sectorielle spécialisée continue d’examiner les dossiers au cas par cas. Les résultats de ces évaluations sont désormais accessibles via un espace dédié en ligne.

L’une des innovations les plus attendues concerne le lancement prochain d’une plateforme numérique de suivi. Chaque demandeur pourra suivre en temps réel l’avancement de son dossier, de la soumission initiale à la décision finale. Cette démarche s’inscrit dans une volonté plus large de modernisation de l’administration publique.

Cette série de réformes illustre la nouvelle approche du Maroc en matière de valorisation des compétences internationales. En simplifiant ces procédures, le royaume mise sur l’expertise acquise par ses ressortissants à l’étranger pour renforcer son capital humain et soutenir son développement économique.

Pour les milliers de Marocains diplômés en France, cette décision marque la fin d’un parcours administratif souvent laborieux et ouvre de nouvelles perspectives d’avenir.

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