Posted by - Support KAAYXOL -
on - Thu at 3:50 PM -
Filed in - Society -
-
24 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Christopher Nolan, en plein tournage de L’Odyssée, se retrouve critiqué par des organisateurs algériens d’un certain festival pour avoir choisi Dakhla comme lieu de tournage. Désormais, l’art devient suspect, la caméra subversive, et le réalisateur, malgré lui, diplomate.
Le cinéaste britannique est actuellement en plein tournage de L’Odyssée, une adaptation contemporaine du chef-d’œuvre d’Homère, avec à l’affiche Matt Damon, Zendaya et Tom Holland. Jusque-là, tout allait bien, jusqu’à ce que le réalisateur pose ses caméras à Dakhla, perle du Sahara marocain, que certains aiment encore appeler « territoire occupé », quand bien même des dizaines de pays, y compris des poids lourds comme les Etats-Unis, reconnaissent ou soutiennent la souveraineté marocaine sur le Sahara via son plan d’autonomie.
Et là, patatras, Christopher Nolan se retrouve sous le feu des critiques. Les organisateurs algériens du Festival International du Film du Sahara occidental (FiSahara) sont montés au créneau, dénonçant un tournage « dans une région occupée par le Maroc depuis plus de 50 ans ».
La direction du festival, qui se tient depuis 2004 dans les camps de Tindouf, en Algérie, accuse Nolan de « contribuer, peut-être sans le savoir et sans le vouloir, à la répression du peuple sahraoui ». Pourtant, à Dakhla, la vie suit son cours. Tourisme en plein essor, compétitions de kitesurf, hôtels flambant neufs… difficile d’y repérer la soi-disant « ville militarisée » ou cette « répression » que dépeint le FiSahara.
L’ironie ? L’Algérie affirme haut et fort ne pas être partie prenante dans le conflit. Elle soutient le droit des peuples à l’autodétermination, mais apparemment, pas celui des réalisateurs à choisir leurs décors, quand il s’agit du Sahara marocain. Et bien évidemment, ce sont ses organisations pro-polisario (par défaut) qui se posent en porte-parole, par fierté ou pour gagner de bons points.
Ironique aussi, que cette indignation vienne d’un festival se revendiquant comme un espace de « divertissement, de transmission de savoir et d’autonomisation des réfugiés ». Louable en théorie. Sauf que ce même festival, fondé en 2004, se tient dans les camps de Tindouf, tristement célèbres pour être sous contrôle d’une milice séparatiste armée largement soutenue par Alger.
Et si FiSahara veut nous parler de répression, peut-être devrait-il balayer devant sa tente. Les rapports d’organisations internationales sont nombreux à dénoncer les violations des droits fondamentaux dans ces camps fermés, où les réfugiés vivent depuis des décennies sans perspectives réelles, privés de liberté de circulation, et où l’aide humanitaire internationale est régulièrement détournée. Un détail que le festival semble avoir coupé au montage.
Exiger en plus qu’un réalisateur annule son tournage pour des raisons géopolitiques ? C’est de l’absurde. A ce rythme, autant interdire à Wes Anderson de tourner à Budapest sans aval de l’Union européenne.
Le Sahara marocain n’a pas besoin de doublures, il est réel, stable, et largement reconnu. Et si Christopher Nolan l’a choisi, ce n’est ni pour défier les cartes de l’ONU, ni pour soutenir un quelconque agenda, mais pour sa beauté et ses dunes, son calme et sa sérénité.
The post Quand le tournage de L'Odyssée à Dakhla fait grincer des dents à Alger appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.