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La qualité des eaux de baignade est devenue l’une des principales préoccupations des vacanciers soucieux de leur santé et de celle de leurs proches. À l’heure où les plages attirent chaque été des milliers de familles, la transparence sur l’état sanitaire des eaux est devenue un enjeu essentiel pour garantir des séjours en toute sécurité.
Dans ce sens, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a annoncé que le nombre de plages marocaines concernées par le programme de surveillance de la qualité des eaux de baignade continue d’augmenter, atteignant 203 sites en 2025, contre plus de 196 en 2024.
En effet, dans une réponse écrite à une question du député Nabil Eddakhch, membre du groupe Haraki, sur la propreté des plages et le respect des normes environnementales, la ministre a précisé que ce programme s’inscrit dans les efforts déployés par son département pour élever les plages du Royaume aux standards internationaux et préserver leur qualité, en vue de favoriser le tourisme balnéaire. Il est mis en œuvre conformément aux dispositions de la loi n° 81-12 relative au littoral, notamment son article 35, qui impose à l’administration compétente un contrôle périodique et régulier de la qualité des eaux de baignade, ainsi que la classification des plages selon leur niveau de conformité. À titre de rappel, seules 18 plages étaient surveillées en 1993, un chiffre porté à 79 en 2002.
La ministre a indiqué que la surveillance de la pollution des plages s’effectue à travers le suivi de la qualité des eaux de baignade sur 196 plages, à travers 497 stations, situées dans les neuf régions côtières du Royaume. En parallèle, la qualité du sable est évaluée sur 63 plages, dont 25 sur la façade méditerranéenne et 38 sur la façade atlantique. Les opérations de contrôle comprennent notamment des prélèvements d’échantillons de sable pour réaliser des analyses de champignons susceptibles d’avoir un impact sanitaire sur les estivants. Des campagnes sont également menées pour recenser et évaluer les déchets marins présents sur les plages.
Ce programme, poursuit Leila Benali, prévoit également la diffusion de bulletins d’information pendant la saison estivale, relatifs à la qualité des eaux de baignade de l’ensemble des plages concernées. Ces bulletins sont mis en ligne par les responsables des collectivités territoriales via le site du laboratoire national, dans un espace dédié aux partenaires locaux. Ils sont ensuite affichés sur place, de manière régulière, afin d’informer les estivants sur la qualité des eaux pendant la période déterminée, contribuant ainsi à la sensibilisation du public et à un meilleur accès à l’information.
La ministre a également révélé qu’à fin 2023, 184 profils environnementaux des eaux de baignade avaient été élaborés, dont 39 mis à jour selon les exigences de la norme en vigueur. Le processus de mise à jour sera progressivement élargi à l’ensemble des plages. Ces rapports constituent un outil de sensibilisation à destination des décideurs, notamment au niveau local, facilitant la prise de décision et renforçant les mesures adoptées par les gestionnaires de plages.
Ces documents permettent d’identifier les sources potentielles de pollution susceptibles de nuire à la qualité des eaux et à la santé des baigneurs. En cas de risques avérés, ils proposent des mesures de gestion à mettre en place pour réduire les effets de la pollution et améliorer la qualité de l’eau.
Chaque début de saison estivale, une conférence de presse est organisée afin de présenter les résultats du programme annuel de surveillance de la qualité des eaux et du sable des plages marocaines. Ce rapport, souligne la ministre, est le fruit des efforts constants du ministère pour assurer un suivi environnemental des plages sur les façades atlantique et méditerranéenne. Il vise à sensibiliser à la fois le grand public et les décideurs à l’importance de préserver la qualité des eaux et à la problématique des déchets marins, qui représentent aujourd’hui un danger croissant pour les écosystèmes côtiers.
Dans le même esprit, le ministère mène des campagnes d’information et de sensibilisation à destination des estivants sur la qualité des eaux de baignade à l’aide d’outils numériques. Un site web dédié au Laboratoire national des études et de surveillance de la pollution a été créé, avec une large section consacrée à la qualité des eaux durant toute la saison estivale. Par ailleurs, l’application mobile « IPlages » a été développée : elle fournit des informations utiles telles que la qualité de l’eau, les itinéraires d’accès, ainsi que les infrastructures et services disponibles sur les plages. Cette application a d’ailleurs été primée par le Prix national de l’administration électronique « e-mtiaz 2019 », précise la ministre dans sa réponse.
Pour préserver le littoral, plusieurs mesures ont été prises en vue d’une meilleure gouvernance de cet espace fragile, notamment l’élaboration d’un plan national du littoral définissant les grandes orientations et objectifs en matière de protection, de réhabilitation et de préservation du littoral.
Parmi ces mesures figure également la publication d’une circulaire conjointe émise par les ministres de l’Intérieur et de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, visant une gestion optimale des plages par les collectivités territoriales. Cette circulaire encadre la conclusion de conventions entre le ministère et les collectivités pour l’aménagement et la gestion des plages, ainsi que l’élaboration de plans d’utilisation visant à améliorer les services et organiser les différentes activités pratiquées.
Concernant la gouvernance des plages et le contrôle, la ministre a indiqué qu’une Commission nationale des plages a été créée, présidée par le wali, directeur général des collectivités locales, et composée de représentants des départements concernés : Intérieur, Environnement, Équipement, Santé, Gendarmerie royale, Sûreté nationale, Protection civile, Forces auxiliaires et la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement.
Des commissions régionales ont également été instituées, placées sous la présidence des walis de région et des gouverneurs des provinces, préfectures et arrondissements côtiers, avec la participation des différents secteurs et parties prenantes à l’échelle territoriale.
Enfin, en ce qui concerne la pollution du milieu marin et des zones côtières, la ministre a précisé que le suivi et l’évaluation sont assurés sur les façades méditerranéenne et atlantique, englobant les eaux fluviales, les rejets liquides domestiques et industriels, qu’ils soient directs ou indirects, ainsi que les sédiments. Le programme prend également en compte la quantification des flux de pollution provenant des zones côtières et des industries vers la Méditerranée, dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Barcelone.
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