Posted by - Support KAAYXOL -
on - Sep 13 -
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Alors que la rentrée scolaire bat son plein dans tout le Royaume, un constat alarmant s’impose : des milliers d’enfants en situation de handicap, en particulier ceux atteints de troubles du spectre autistique, se retrouvent privés d’école. La fermeture progressive des associations et institutions spécialisées qu’ils fréquentaient plonge les familles dans un désarroi profond et fait planer une incertitude inquiétante sur leur avenir éducatif.
À l’origine de cette crise, l’interruption du soutien financier public dont dépendaient ces structures. Faute de ressources, elles ne parviennent plus à rémunérer les éducateurs ni à couvrir leurs frais de fonctionnement. Les acteurs du secteur parlent d’un « danger imminent », estimant que près de 30.000 enfants risquent d’être exclus de leur droit constitutionnel à l’éducation.
Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) tire la sonnette d’alarme face à cette suspension du financement public destiné aux associations œuvrant dans le domaine du handicap, une décision qui, selon lui, menace directement la scolarisation et l’accompagnement de milliers d’enfants et plonge des milliers de familles dans la précarité.
Dans une question écrite adressée à la ministre de la Solidarité, de l’Inclusion sociale et de la Famille, Naïma Ben Yahia, la députée Khadija Arouhal a dénoncé un arrêt brutal du soutien financier, pourtant prévu à hauteur de 500 millions de dirhams par an dans le programme gouvernemental. D’après les estimations du PPS, plus de 30.000 enfants en situation de handicap se trouvent aujourd’hui privés de services de scolarisation et de rééducation, tandis que 9.000 travailleurs sociaux ont perdu leur source de revenu, compromettant la stabilité de leurs foyers.
Pour la parlementaire, cette décision entre en contradiction avec l’article 34 de la Constitution, qui impose la mise en place de politiques publiques inclusives, ainsi qu’avec les hautes orientations royales qui ont fait de l’intégration des personnes en situation de handicap un chantier national prioritaire.
Les associations concernées, de même que la Fédération nationale des travailleuses et travailleurs sociaux, avaient déjà fait part de leur inquiétude face à ce silence gouvernemental. Malgré de multiples correspondances adressées au ministère, aucune réponse concrète n’a, selon elles, été apportée.
« L’arrêt du soutien place l’Exécutif devant une responsabilité historique », a insisté Khadija Arouhal, appelant à une intervention urgente pour rétablir la continuité des services de scolarisation, de rééducation et de protection sociale au bénéfice des enfants handicapés. Elle a en outre exigé des explications précises sur les raisons de cette interruption et des garanties claires quant à la reprise du financement, dans le respect des engagements gouvernementaux et des conventions internationales ratifiées par le Maroc.
A noter qu’en l’absence de perspectives claires, plusieurs structures se disent déjà contraintes de réduire leurs activités, voire d’envisager une fermeture définitive. Une éventualité dramatique qui priverait des milliers d’enfants en situation de handicap de l’un de leurs droits les plus fondamentaux : le droit à l’éducation.
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