L’édition espagnole de National Geographic a récemment publié un reportage illustré sur les oasis marocaines, suscitant un vif émoi chez les partisans du séparatisme sahraoui. En cause, l’inclusion explicite du Sahara marocain dans la carte officielle du Royaume, et sa mention comme faisant partie intégrante de la souveraineté nationale. Une représentation cartographique que certains milieux pro-séparatistes qualifient de « provocation », mais qui témoigne en réalité d’un glissement progressif dans le traitement médiatique international de cette question géopolitique.

Le choix éditorial de la prestigieuse revue n’est pas anodin. En assimilant sans équivoque les provinces du Sud au territoire marocain, National Geographic acte, de facto, une vision géopolitique conforme à celle de plusieurs puissances occidentales, dont les États-Unis, la France et le Royaume-Uni. Une dynamique qui renforce la lecture marocaine du conflit du Sahara, à savoir une affaire de souveraineté territoriale consolidée, tant sur le plan diplomatique qu’institutionnel.

Alors que les voix dissonantes tentent, en s’appuyant sur des résolutions onusiennes antérieures, de relativiser cette inclusion, il convient de rappeler que lesdites résolutions n’ont jamais remis en question la légitimité du Maroc sur ses territoires sahariens. Elles plaident plutôt pour une solution politique réaliste et consensuelle, ce à quoi le Maroc répond par sa proposition d’autonomie élargie sous souveraineté nationale.

Cette dernière sortie médiatique confirme une tendance de fond : la normalisation de la cartographie intégrale du Maroc dans les publications internationales de référence, phénomène qui n’est pas sans impact sur la construction de l’opinion publique mondiale. Face à cette évolution, les tenants de la séparation apparaissent de plus en plus en décalage avec les réalités diplomatiques et géostratégiques actuelles.

Dans un contexte où la bataille pour la narration géopolitique se joue aussi dans les pages des grands médias, cette initiative éditoriale s’apparente à un indicateur fort du basculement progressif de la grille de lecture mondiale. Le Sahara, de plus en plus, n’est plus perçu comme un territoire disputé, mais comme un espace intégré dans la souveraineté d’un État stable et légitime.

La reconnaissance de fait, par l’image et le mot, de l’intégrité territoriale du Maroc dans une publication aussi influente que National Geographic, marque un tournant symbolique dans l’ancrage du récit marocain sur la scène internationale. Une étape qui s’ajoute à une série de soutiens étatiques explicites, et qui conforte la stratégie de Rabat fondée sur la légalité, la stabilité et le réalisme politique.

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