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Intervenant lors de la séance plénière consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants, Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, a livré, ce lundi 14 juillet, une défense articulée du programme d’aide sociale directe tout en soulignant les avancées structurelles permises par la réforme fiscale. Un double chantier que le responsable qualifie de « socle de la nouvelle architecture sociale et budgétaire », impulsée dans le cadre des Hautes orientations royales.
Face aux interrogations formulées par Mohammed Id Moussa, député du Parti de l’Istiqlal, concernant les exclusions présumées de certaines familles éligibles, Lekjaa a mis en avant la rigueur méthodologique qui encadre le dispositif. L’aide sociale directe, a-t-il rappelé, repose sur une détermination fine du seuil de pauvreté, régulièrement actualisée, et sur un processus de suivi permanent afin de garantir sa cohérence et son ciblage.
« Les chiffres parlent d’eux-mêmes : à fin juin, 98,4% des dossiers ont été acceptés. Seuls 1,6% ont été écartés, pour des raisons objectivement vérifiables, liées à la dynamique économique des ménages ou à des chevauchements avec d’autres régimes d’aides », a précisé le ministre.
Plus qu’un simple programme de transfert monétaire, l’aide sociale directe ambitionne de réduire les inégalités de manière durable, en assurant aux familles un revenu minimum leur permettant d’atteindre un seuil de dignité. La transparence y est érigée en principe fondamental, a souligné Lekjaa, ajoutant que les citoyens ont pleinement le droit de contester une décision de rejet, à travers des voies formelles prévues par la loi.
Par ailleurs, le ministre a confirmé que les critères d’éligibilité feront l’objet d’une révision, en vue d’élargir l’accès tout en consolidant la justice sociale. Cette démarche s’inscrit dans une logique de gouvernance adaptative, répondant à la réalité du terrain et à l’évolution des besoins.
Sur le versant budgétaire, Lekjaa a tenu à rappeler les résultats tangibles de la réforme fiscale amorcée en 2023 et consolidée en 2024. Selon lui, cette refonte du système fiscal – articulée autour de l’élargissement de l’assiette, de la rationalisation des niches fiscales et de la lutte contre l’évasion – a permis à l’État de générer près de 100 milliards de dirhams de recettes supplémentaires.
« Ces ressources nouvelles n’ont pas été mobilisées au détriment du contribuable, mais grâce à une fiscalité plus juste et plus efficace. Cela a permis au gouvernement de financer plusieurs priorités sociales sans recourir à une augmentation de la pression fiscale », a-t-il affirmé.
Les augmentations salariales, le renforcement de l’infrastructure sociale et le déploiement de nouveaux programmes de soutien ciblé ont été rendus possibles grâce à cette « nouvelle marge budgétaire », fruit d’une politique fiscale maîtrisée.
À travers cette double intervention, Fouzi Lekjaa a dessiné les contours d’un modèle de gouvernance publique axé sur la performance, l’inclusion et la reddition des comptes. L’aide sociale directe et la réforme fiscale s’érigent ainsi en piliers d’un État social en construction, où l’efficacité économique rime avec équité.
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