Mohamed Mehdi Bensaïd, membre de la direction collégiale du Parti Authenticité et Modernité (PAM), a affirmé que sa formation politique « n’est pas une simple machine électorale, comme certains voudraient le faire croire », soulignant que le PAM « a toujours été à l’avant-garde du débat d’idées et de la réflexion sur les grandes questions nationales ».
Intervenant ce samedi lors de la séance inaugurale de la 2e édition de l’université d’été du PAM, organisée à l’Université Internationale de Rabat, Bensaïd a rappelé que le parti est issu d’une initiative de réflexion : le mouvement « Pour tous les démocrates », qui visait à proposer des solutions concrètes aux préoccupations des citoyens.
« Les thématiques actuelles discutées aujourd’hui lors de cette université, nous avons été parmi les premiers à les aborder en tant qu’acteurs politiques », a-t-il affirmé, rappelant que le PAM a lancé dès 2009 le débat sur la régionalisation, mais aussi milité pour une réforme ambitieuse du Code de la famille, en vue de garantir les droits de toutes les composantes de la cellule familiale, notamment les femmes. « Le passeport jeunesse est également une idée née de nos précédentes rencontres », a-t-il précisé.
Pour le dirigeant politique, ce type de rendez-vous intellectuel est essentiel pour « établir une feuille de route claire, nourrie de propositions concrètes », bien au-delà des échéances électorales. « Les élections qui ne débouchent sur aucune solution n’ont aucun intérêt pour nous », a-t-il dit.
Selon Bensaïd, cette université d’été vise à réunir les cadres du parti autour des problématiques qui touchent la société marocaine, en cohérence avec l’orientation sociale-démocrate que s’est donnée le PAM depuis 2012. Il espère voir émerger de ces débats « des idées fortes pouvant être portées par les experts du parti, mais aussi par des compétences extérieures, pour répondre aux grands défis auxquels le Maroc et le monde sont confrontés ».
Par ailleurs, le ministre a évoqué l’organisation de la Coupe du monde 2030, que coorganisera le Maroc, en soulignant que « certains ne voient dans cet événement que sa dimension sportive », tandis que le PAM s’est toujours intéressé à « l’après-Mondial », mettant en garde contre le risque de reproduire les échecs d’autres pays hôtes qui n’ont pas su capitaliser sur cette opportunité.
« Le véritable enjeu aujourd’hui, c’est de savoir comment tirer profit de cette vitrine internationale pour attirer des investissements structurants durables au-delà de 2030 », a conclu Bensaid.
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