Posted by - Support KAAYXOL -
on - 2 hours ago -
Filed in - Society -
-
11 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Dans un contexte mondial marqué par l’essor rapide de l’intelligence artificielle et son impact croissant sur l’économie, la vie quotidienne et les politiques publiques, le Maroc affirme sa volonté de développer un cadre réglementaire et stratégique clair pour cette technologie émergente.
Un groupe parlementaire a récemment interpellé Amel Falah Essagrouchni, ministre déléguée auprès du chef du gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, afin de clarifier la stratégie nationale en matière d’intelligence artificielle et les mesures prévues pour encadrer son utilisation. Selon Ahmed Abbadi, membre du Parti du Progrès et du Socialisme à la Chambre des représentants, l’intelligence artificielle bouleverse les modes de travail, la nature des emplois, l’éducation et la prise de décision dans tous les secteurs, ce qui rend indispensable la mise en place d’un cadre légal garantissant un usage sûr, équitable et responsable.
Le ministère met en avant les opportunités offertes par l’intelligence artificielle pour améliorer les services publics, renouveler les pratiques de vie et de travail, développer l’économie numérique et renforcer la compétitivité nationale. Mais il rappelle également les défis éthiques et juridiques que soulèvent ces technologies, notamment la protection des données personnelles, la cybersécurité, les risques de discrimination algorithmique et les pertes d’emplois.
Pour répondre à ces enjeux, la ministre a présenté un plan national ambitieux visant à intégrer l’intelligence artificielle au cœur des politiques publiques, comprenant l’amélioration de la qualité des services de santé, la conception de contenus éducatifs intelligents, l’optimisation des transports et de la circulation ainsi que la gestion des ressources vitales pour assurer la sécurité hydrique, alimentaire et énergétique.
La stratégie repose sur la construction de data centers de pointe, le renforcement des capacités nationales en cybersécurité et la formation d’un million de jeunes Marocains et Africains à l’intelligence artificielle d’ici 2030 en partenariat avec la Banque mondiale. Elle prévoit également le déploiement de solutions numériques dans le monde rural afin de réduire la fracture numérique et d’améliorer les conditions de vie.
Parmi les actions concrètes déjà mises en œuvre, le ministère a signé neuf accords de partenariat pour soutenir l’innovation dans l’éducation, la santé et l’emploi, et organisé la première Conférence nationale sur l’intelligence artificielle réunissant experts nationaux et internationaux. La création des « Instituts Al-Jazari » dans différentes régions du Royaume permettra de renforcer les passerelles entre recherche scientifique et innovation locale, tout en formant les jeunes de 8 à 18 ans aux compétences numériques et à l’intelligence artificielle.
La ministre a insisté sur le fait que l’intelligence artificielle sera un levier pour la simplification des procédures administratives, l’analyse des big data, la transparence et l’amélioration des interactions avec les citoyens via des plateformes intelligentes. Elle souligne également que cette technologie ne remplacera pas le capital humain mais en optimisera l’efficacité, conformément aux orientations royales visant à accélérer la transition numérique et à renforcer la souveraineté digitale du Royaume.
Avec cette stratégie, le Maroc entend non seulement sécuriser les retombées positives de l’intelligence artificielle sur la société et l’économie, mais aussi se positionner comme un acteur régional et international capable de produire des solutions technologiques innovantes et éthiques.
The post Maroc : Vers un plan national pour encadrer l’IA appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.