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Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) occupent une place de plus en plus importante dans la stratégie économique nationale, notamment en matière d’investissement. Un cadre rénové, plus incitatif et territorialement équitable, leur ouvre désormais de nouvelles perspectives d’investissement au sein du Royaume, a affirmé lundi le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des Politiques Publiques, Karim Zidane.
Répondant aux préoccupations des députés lors de la séance hebdomadaire des questions orales tenue ce lundi 14 juillet 2025 à la Chambre des représentants, Zidane a souligné la volonté du gouvernement de faire des MRE des acteurs clés de la relance économique nationale. Il a ainsi mis en exergue les hautes orientations royales en faveur de la diaspora marocaine, rappelant l’impératif de lever les obstacles à l’investissement, souvent d’ordre procédural, linguistique ou informationnel.
Pour y répondre, a poursuivi le ministre, plusieurs leviers ont été activés, notamment la mise en place de cadres spécialisés au sein des Centres régionaux d’investissement (CRI), capables d’accompagner les porteurs de projets issus de la diaspora dans plusieurs langues, et la création prochaine d’une plateforme numérique dédiée, actuellement en phase finale de développement.
« L’information est la première condition de la réussite. Et celle-ci doit être accessible, claire et multilingue », a insisté le responsable. Il a également mis en avant la nécessité de renforcer les canaux de communication directs avec les MRE lors de chaque déplacement officiel à l’étranger, afin de leur présenter les opportunités concrètes offertes au Maroc et les dispositifs de soutien existants.
Et d’ajouter : « Ce chantier est pour moi une priorité absolue. Nous y travaillons sérieusement, et je reste ouvert à toutes vos suggestions et propositions pour le développer davantage. Il s’agit d’un projet essentiel, visant au moins 10 à 30% des Marocains du monde, qui possèdent les compétences et la capacité de défendre les intérêts du pays dans les pays d’accueil, de générer des investissements, entre autres. Ce chantier n’est certes pas facile, mais il n’est pas hors de portée ».
En outre, Zidane a affirmé que la promotion de la dynamique de l’emploi constitue un axe fondamental du programme gouvernemental. Elle repose sur des solutions structurelles et durables. A ce titre, en plus des efforts fournis par le gouvernement pour augmenter l’investissement public, qui joue un rôle crucial pour créer un climat favorable à l’investissement, « le ministère que je dirige s’attèle à soutenir l’investissement privé productif, notamment à travers la mise en œuvre de la nouvelle Charte de l’investissement. Cette dernière constitue un outil puissant pour réaliser une croissance économique inclusive et pour renforcer l’attractivité du Maroc ».
Il a en ce sens révélé que ce chantier a réussi à attirer des investissements très importants, notant que la Commission nationale de l’investissement a validé 237 projets, pour un montant total de 369 milliards de dirhams, avec une prévision de création de 166.000 emplois directs et durables, répartis dans toutes les régions du Royaume.
D’une autre part, le ministre a précisé que l’amélioration du climat des affaires est une nécessité urgente pour attirer l’investissement dans tous les secteurs, y compris le secteur industriel. « Ainsi, 90% des initiatives prévues par la feuille de route stratégique pour l’amélioration du climat des affaires (2023–2026) ont été lancées, et environ 60% d’entre elles ont été mises en œuvre à fin juin 2025. Le tout est supervisé par la Commission nationale du climat des affaires, en coordination avec le ministère de l’Investissement et les différents départements concernés, dans le cadre d’un suivi mensuel », a-t-il fait savoir.
Parmi les réformes engagées, le gouvernement a instauré la création d’entreprises par voie électronique afin de réduire les interactions directes entre les investisseurs et l’administration. Il a également mis en place un cadre juridique pour l’arbitrage et la médiation, œuvré à l’amélioration des délais de paiement, simplifié les procédures administratives liées à l’investissement, et renforcé la coordination territoriale en matière de climat des affaires. Parallèlement, le ministère travaille à l’optimisation du parcours de l’investisseur à travers un vaste chantier de simplification d’environ quinze démarches clés, depuis l’idée du projet jusqu’à sa concrétisation. Une attention particulière est portée aux secteurs industriels stratégiques, notamment l’agroalimentaire, la pharmaceutique et les dispositifs médicaux, a expliqué le responsable.
Selon Zidane, le gouvernement mise également sur une approche territorialisée pour drainer les investissements vers les toutes les régions du Royaume en se basant sur ses spécificités et ses atouts. Le nouveau système de soutien à l’investissement, à travers la prime territoriale, consacre ce virage. A ce jour, 59 projets d’investissement portés par des MRE ont bénéficié de cette prime, représentant 37% des dossiers validés par la Commission nationale de l’investissement. Ces projets se répartissent sur 29 provinces relevant de 11 régions, en dehors de l’axe Casablanca-Rabat, et devraient générer plus de 35.000 emplois, a-t-il dévoilé.
Pour lever les obstacles bureaucratiques qui freinent les investissements des MRE, le gouvernement a lancé plusieurs réformes, dont la création d’entreprises en ligne, la réduction des délais et la simplification de 15 procédures clés. Zidane a notamment assuré qu’un soutien ciblé est apporté aux TPME via des incitations fiscales et un accompagnement de proximité.
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