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Accusé d’avoir laissé passer des erreurs dans la transcription en tifinagh sur les façades des administrations relevant de sa tutelle, le ministère de la Culture rejette ces allégations et revendique au contraire un rôle pionnier dans l’application de la loi sur l’officialisation de la langue amazighe. Le ministre Mohamed Mehdi Bensaid défend la rigueur de ses services et les partenariats établis avec l’IRCAM.
Les critiques fusent à propos d’erreurs supposées dans la transcription en amazighe sur les frontons d’administrations publiques relevant du ministère de la Culture et d’autres départements ministèriels. Mais pour le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, ces allégations sont fausses. Dans une réponse écrite adressée à la députée du PPS, Khadija Arouhal, il insiste sur la conformité des pratiques de son ministère avec les exigences de la loi organique 26.16 relative à la langue amazighe.
Le ministre rappelle que depuis 2021, son département œuvre activement à la mise en œuvre des dispositions légales encadrant l’usage officiel de l’amazighe. Et pour cela, il ne s’est pas contenté d’intentions. Les actions, assure-t-il, ont été menées en coordination avec l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), dont l’expertise en matière de traduction, de normalisation linguistique et de communication constitue un appui de référence.
Le ministère affirme que l’usage de la langue amazighe, à côté de l’arabe, est désormais intégré dans toutes les structures officielles qui relèvent de ses compétences. Cela inclut tant les administrations centrales que déconcentrées, ainsi que les espaces culturels et artistiques répartis à travers le Royaume. Les panneaux de signalisation, les enseignes et les plaques informatives affichées dans les lieux publics administratifs suivent également cette orientation.
Bensaid précise que ce déploiement est en conformité avec l’article 27 de la loi organique, qui encadre l’intégration de la langue amazighe dans les espaces publics. L’échéance prévue pour la mise en œuvre complète de cette disposition, selon l’article 31 de la même loi, est de cinq ans à compter de la publication du texte au Bulletin officiel. En attendant, le ministère continue de collaborer activement avec l’IRCAM, en attendant la mise en place définitive du Conseil national des langues et de la culture marocaine, auquel reviendra la charge technique de ces missions.
Dans sa réponse, le ministre ne se contente pas de rappeler les efforts passés. Il met aussi en avant les outils développés pour garantir une utilisation rigoureuse de la langue amazighe. Lors de la 27e édition du Salon international de l’édition et du livre, l’IRCAM a présenté deux applications numériques conçues pour accompagner les usages linguistiques.
Le premier outil, baptisé « correcteur automatique de la langue amazighe », vise à repérer et corriger les fautes d’orthographe dans les textes rédigés en tifinagh. Le second, intitulé « dictionnaire général mobile de la langue amazighe », est accessible gratuitement en ligne. Ces deux solutions sont le fruit du travail du Centre des études informatiques et des systèmes de communication, relevant de l’IRCAM.
Pour Bensaid, ces innovations technologiques marquent une étape importante dans la démocratisation et la diffusion correcte de la langue amazighe, en phase avec les usages numériques d’aujourd’hui. Il souligne le rôle essentiel que peuvent jouer les smartphones et les outils digitaux dans la vulgarisation d’une langue à travers une communication claire, moderne et sans fautes.
Pour le ministère, l’intégration de l’amazighe dans les structures publiques n’est pas seulement une obligation légale, mais un chantier suivi avec sérieux. L’accent est mis sur la coordination étroite avec les instances spécialisées, sur le respect des délais prévus par la loi et sur l’usage d’outils technologiques innovants pour garantir la qualité de la langue utilisée. L’enjeu est clair : faire de l’amazighe une langue présente, lisible et maîtrisée dans tous les espaces de la vie publique.
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