Les prix de la viande rouge poursuivent leur hausse cette semaine, notamment au marché de gros de Casablanca qui affiche désormais jusqu’à 115 dirhams le kilogramme. Cette tendance intervient alors que les importateurs font face à de sérieuses difficultés logistiques et attendent une décision gouvernementale pour faciliter l’importation des bovins.

La situation reste compliquée pour le secteur des ovins, face à une demande toujours aussi soutenue mais qui ne trouve pas de solutions pour les importateurs, si ce n’est la hausse des prix. Les professionnels du secteur semblent faire face à plusieurs défis, dont l’essentiel tourne autour des prix du transport et du bétail dans les pays d’importations.

Si le marché intérieur de production de viande rouge ne supporte plus la demande, les mesures pour recréer un cheptel national se font attendre, et les consommateurs observent pantois une hausse continue des prix.

Pour le moment, le gouvernement a tenté de débloquer la situation en affranchissant les importateurs de frais de douanes afin de les encourager à l’achat de bovins, mais les professionnels du secteurs restent prudents et dans l’attente d’une décision plus pérenne, et dans ce contexte, les perspectives d’une baisse restent incertaines.

Le portefeuille des consommateurs marocains continuera de subir de nouvelles pressions dans l’attente d’une solution durable. Cette semaine, le prix de la viande bovine s’échange entre 73 et 95 DH/kg au prix du gros, soit une hausse de 2 dirhams par rapport à la semaine précédente.

La viande ovine également connait une hausse et passe de 85 à 110 DH/kg vers 87 à115 DH/kg, pour le prix du gros à Casablanca. Les importateurs se plaignent de plusieurs contraintes, dont économiques et logistiques, notamment le coût du transport et l’insuffisance de navires pour le transport de bovins depuis le Brésil, devenu l’un des principaux pays d’import de viande rouge en raison de son coût inférieur allant jusqu’à 70 DH/kg au gros pour atteindre les 90 DH/kg chez les détaillants.

Concernant les bovins et ovins d’Espagne, où la distance géographique devait répondre aux contraintes de prix du transport depuis le Brésil, là encore d’autres contraintes semblent se dresser pour les importateurs, et il s’agit du coût qui aurait augmenté de 4 dirhams à la source, selon les professionnels du secteur.

Face à ces données et celles qui indiquent que le cheptel national ne subirait pas de manque, les prix qui continuent d’augmenter interrogent les consommateurs qui exigent plus de transparence et une régulation des prix dénonçant des « prétextes » pour augmenter les prix.

Une décision gouvernementale sur le sujet qui devrait permettre d’éclaircir la situation est attendue cette semaine. Les autorités se dirigeraient vers une prolongation l’exonération des droits de douane sur les bovins importés et la fixation d’un quota pour l’exonération afin d’éviter les abus.

Pour rappel, le gouvernement avait initialement fixé le quota d’importation à 120 000 têtes, avant de l’élargir à 150 000, en reconnaissant que ce volume reste « insuffisant pour couvrir la demande » nationale.

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